Il existe tant de cultivars de camélias sasanqua et japonica que cet arbuste peut fleurir votre jardin durant toute l’année ! Y compris durant l’hiver !
Feuillage persistant, floraison abondante, grosses fleurs au parfum puissant : le camélia est un trésor au jardin. Symbolisant la longévité, la fidélité et le bonheur, il vient de Chine et du Japon. « C’est à une supercherie qu’on doit de le connaître en Europe, explique Nathalie Chahine, auteure du Petit livre du langage des fleurs (aux éditions du Chêne).
Au XVIIIe siècle, des Chinois vendirent du Camellia japonica, la variété ornementale, à la place des plants de Camellia sinensis, donnant le thé, à la compagnie des Indes orientales ! ».
Et il faut reconnaître qu’il s’épanouit particulièrement bien sous nos latitudes, en Bretagne, dans la Manche et sur la côte atlantique où le climat doux ressemble à ses conditions d’origine.
Certaines variétés ne craignent pourtant pas les températures négatives et fleurissent en même temps que les hellébores et autres perce-neige.
C’est le cas du camélia nobilissima, un des premiers de la saison hivernale, magnifique en blanc !
Mais aussi du camélia Takanini, d’un rouge très féminin, de l’Ave Maria et Spring mist en rose nacré, du Spring festival en rose tendre, du Frost Prince ou Paradise Sayaka cette fois en rose vif, du Sanpei Tsubaki au cœur jaune, des camellia japonica Gloire de Nantes et Transnokoensis qui fleurissent tous les deux aux alentours de Noël ou encore du Freedom Bell, à la longue floraison rouge, jusqu’à Pâques !.
Plante rustique de terre de bruyère au pH acide, le camélia aime l’ombre et redoute les courants d’air. Plantez-le entre octobre et mars, hors gel, et même jusqu’au printemps pour les espèces fleurissant en hiver. Celles-ci préféreront d’ailleurs une exposition à la mi-ombre, le soleil matinal leur étant très bénéfique.
En pleine terre comme en pot, un mélange de terreau, de terre de bruyère et de terre de jardin constitue un terreau fertile idéal. Et même s’il fleurit en hiver, il appréciera un paillage et un voile d’hivernage.
Arrosez-le régulièrement (toujours hors gel) et assurez-vous du bon drainage. Un apport d’engrais et de terre neuve au printemps lui sera également bénéfique.
Il existe à Sèvres, dans les Hauts-de-Seine, précisément dans le jardin privé de Madame Sophie des Arcis, un vestige de serre aux camélias datant des années 1900. Elle est l’une des seules rescapées des Établissements Cosmes, exploitation de cultures horticoles qui connut son heure de gloire au Second Empire lorsque les boutonnières de camélias étaient en vogue durant les soirées de la haute bourgeoisie. La propriétaire souhaite conserver cette serre abritant encore des camélias et la faire classer monument historique.
Claire Lelong-Lehoang
Crédits des visuels : Camélia 1 : ©lpictures – stock.adobe.com Camélia 2 : ©Marylène – stock.adobe.com Camélia 3 : ©Anne Feneau Fotolia Camélia 4 : ©Hcast – stock.adobe.com