Envie d’un peu d’exotisme au jardin ? Plantez des bambous ! Mais attention, certaines variétés se révèlent très envahissantes… Seule espèce ligneuse de la famille des graminées, le bambou émet sans arrêt des nouvelles pousses, comme l’herbe. Les bambous traçants (Arundinaria, Chimonobambusa, Phyllostachys, Pseudosasa…) peuvent ainsi coloniser beaucoup d’espace au fil des ans.
Plus faciles à vivre au jardin, les bambous non-traçants restent en touffes très compactes et ne sont pas envahissants. C’est le cas des Fargesia, des Bambusa (pour les climats doux), des Thamocalamus, des Chusquea, de certains Yushamia… D’autres, comme le Shibataea, se contiennent d’un coup de bêche.
Les bambous se développent en largeur tous les ans et peuvent composer des touffes de deux mètres de diamètre. La famille des Phyllostachys donne de grands bambous dont certains supportent mal les contraintes de culture dans un petit jardin. Mais vous l’aurez compris, les espèces sont suffisamment nombreuses pour s’accorder à votre surface.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Phyllostachys
Famille : Poacées
Type : Bambou
Sol : Normal
Exposition : Soleil, mi-ombre
Hauteur: 2 à 20 m – Feuillage : Persistant
La plantation du bambou est une étape importante car c’est elle qui conditionne la reprise et le bon développement de vos bambous.
La plantation du bambou a lieu de préférence en automne mais aussi au printemps, à condition de prévoir un arrosage régulier au début. Evitez les périodes de gel ou de fortes chaleur.
Avant de mettre votre plant en terre, mettez une fumure dans le trou pour favoriser la reprise. Laissez un bourrelet de terre autour de la plante pour l’arrosage.
Si vous avez opté pour une espèce traçante ou ne connaissez pas la variété de votre bambou, installez, dès la plantation, des barrières anti-rhizomes de 65 ou de 95 cm de haut pour délimiter l’espace qui lui sera dévolu. Ces plaques doivent être posées légèrement inclinées vers l’extérieur pour permettre aux rhizomes de venir buter contre la paroi et remonter à la surface sans tenter de passer par en dessous. Coupez régulièrement les rhizomes accumulés contre la plaque.
Ces précautions sont nécessaires car les racines, qu’on appelle rhizomes chez le bambou, sont extrêmement puissantes et peuvent devenir un véritable enfer pour votre jardin.
Voici comment faire :
> Découvrir nos conseils en vidéo pour bien planter des bambous>>
Les bambous ont une croissance rapide et résistent très bien aux sécheresses comme aux gelées.
La croissance est d’abord lente, le temps que les rhizomes s’enracinent dans le sol, puis s’accélère au bout de 2 ou 3 ans.
Vous pouvez également le cultiver en bac à condition de bien l’arroser l’été.
Optez pour une variété naine de bambou, une variété qui reste petite et idéale en pot ou en bac, comme le Pleioblastus.
La règle d’or pour bien planter un bambou en pot en de pouvoir l’arroser dès que la terre est sèche en surface.
Pour le bambou en pot, il est important d’arroser régulièrement, plutôt le soir, car c’est une plante qui réclame beaucoup d’eau.
Le bambou est une plante facile, à condition de prendre de bonnes précautions lors de la plantation avec une barrière anti-racines.
Une fois installé, il réclame peu de soins et peut être taillé à souhait.
Le bambou est une plante qui est très gourmande en eau, surtout en pot. Il est important de ne pas laisser la terre s’assécher trop longtemps entre 2 arrosages.
L’apport d’engrais chez le bambou est important, surtout lorsqu’il s’agit de bambou en pot.
Le meilleur engrais pour bambou doit être riche en azote. Il faut choisir un engrais bambou ou simplement un engrais gazon c’est parfait.
Apport d’engrais bambou au début du printemps, à renouveler éventuellement ou bout de 5-6 semaines.
Pour la hauteur, vous pouvez tailler le bambou au niveau souhaité sans aucun problème.
Cela n’empêchera pas vos bambous d’avoir une belle tenue et ça va même densifier vos bambous
Vous pouvez aussi choisir une variété parmi les Phyllostachys qui pousse très haut, très vite comme Phyllostachys nigra ou Phyllostachys aurea.
L’un des bambous les plus présents sur notre territoire est le Pseudosasa japonica, également appelé Bambou Métaké. Il forme de grandes feuilles et peut atteindre 4 à 5 m de haut en se dégarnissant par le bas au fil des années.
Le bambou est assez résistant à la plupart des maladies mais il est souvent sujet au jaunissement des feuilles.
Le bambou peut aussi être la proie d’insectes et parasites, surtout cultivé en serre ou plante d’intérieur.
Le bambou est originaire d’Asie où il est très connu et utilisé pour alimenter les Pandas dont c’est la principale nourriture.
Il pousse maintenant dans beaucoup de jardins !
C’est aujourd’hui une plante tendance qui entre dans la constitution des haies persistantes mais aussi pour la culture en pot et bac sur les terrasses et balcons..
Il est difficile de classer ces herbes immenses du fait de leur caractère à la fois vivace et arbustif. Pourtant il s’agit bien de graminées parfois géantes, parfois « naines », aux chaumes dressés, rampants ou bien retombants.
Très faciles à faire pousser, parfois trop. Malgré cela, leur succès ne tarit pas du fait d’une variété de formes qui n’en finit pas de nous surprendre.
Le terme « bambou » d’origine malaise (Malaisie), caractérise des graminées aux tiges ligneuses et pérennes. Celles-ci persistent ainsi durant plusieurs années jusqu’à 10 ans pour certaines espèces.
Les chaumes creux dont la croissance est souvent fulgurante sont incrustés de silice qui leur confère une résistance extrême. L’usage des bambous s’étend de la construction de maisons ou d’échafaudage à la cuisine en passant par le jardin.
Leur floraison constitue une énigme, elle semblerait répondre à l’horloge interne de l’espèce. Elle intervient pour une espèce donnée, dans le monde entier, de manière imprévisible, à la même période quelle que soit la saison ! Le bambou s’épuise alors à produire ses graines et meurt le plus souvent. On parvient parfois à le sauver en apportant de l’engrais azoté ou en coupant les fleurs
Le pied émet des rhizomes, soit des tiges souterraines munies de racines, de bourgeons et d’écailles (feuilles modifiées) qui s’étendent plus ou moins loin avant de se redresser. L’extension de la touffe dépend de l’essence mais surtout du sol et du climat.
Il existe des moyens assez simples de se prémunir de cela :
Les bambous constituent un décor de rêve pour un balcon ou une terrasse. Les espèces moyennes (1,50 à 2 m) suffisent à créer un écran visuel et sonore qui vous plonge dans un jardin secret d’ambiance tropicale.
Bon nombre d’espèces dites naines ou moyennes se plaisent en pot, notamment les Fargesia bien connus pour leur croissance cespiteuse, mais d’autres conviennent aussi ! Vérifiez le degré de rusticité signalé sur le chromo, vous indiquant les bambous réservés à la décoration d’intérieur ou aux climats doux. Sachez ensuite apprécier la finesse du feuillage avec ses nuances de vert, de gris et de doré, le port général de la touffe ainsi que la forme et la couleur des chaumes. Elles sont remarquables chez nombre de cultivars.
Chimonobambusa tumidissinoda :
Il est très ornemental avec ses nœuds élargis qui lui ont valu le surnom de « Bambou trompette ».
Son feuillage fin, son port élégant le destine aussi bien à l’aménagement d’une terrasse, d’un jardin (assez bonne rusticité) qu’à la décoration d’intérieur.
Ses pousses sont du reste appréciées en cuisine. Mais gare à son caractère très traçant si vous le plantez au jardin !
Phyllostachys nigra :
Shibatae kumasasa :
Les bambous nains comme Shibatae kumasasa forment un bon couvre-sol de 50 cm à 1 m modérément traçant dont l’extrémité de ses larges feuilles deviennent argentées en hiver.
On peut le tailler à volonté pour former des topiaires ou rabattre les tiges tous les 3-4 ans.
Semiarundinaria fastuosa :
Il est aussi intéressant en bac pour son port colonnaire (5 à 8 m) et ses rhizomes peu traçants.
Ses chaumes verts prennent en outre une jolie teinte brun pourpré au soleil et son feuillage dense s’entourent de grandes gaines lumineuses.
Il se plaît à l’ombre comme au soleil et ses pousses sont comestibles !
Phyllostachys aurea ‘Flavescens Inversa’ :
Ses chaumes verts striés de jaune ou ‘Holochrysa’ aux tons cuivrés craignent le vent dès -10°C.
Malgré leur grande rusticité (-20°C), il est conseillé de les cultiver en bac, sur une terrasse abritée ou en décoration d’intérieur car leurs rhizomes se montrent assez envahissants.
Les bambous sont gourmands en eau, surtout lorsque le volume racinaire est limité, mais ils n’aiment généralement pas l’humidité permanente. Ils se plaisent au soleil comme à mi-ombre, dans tout sol pas trop compact.
En bac, ajoutez un engrais de fond à la plantation, puis de l’engrais gazon riche en azote.
En pleine terre les exigences sont bien moindres. Une fois que la souche s’est bien implantée, la couverture des feuilles en décomposition suffit à réalimenter le sol notamment en silice.
Texte et photo Eva Deuffic
©Subbotina
Choisissez le bambou si vous souhaitez vous cacher rapidement de votre voisin tout en donnant une note d’exotisme à votre jardin.
©szefei, ©Lily