Emblème du Pérou, le quinquina est un arbre aux vertus médicinales reconnues. Avec ses branches noueuses et son écorce rouge, il déploie une silhouette ramifiée. Son écorce est notamment utilisée pour lutter contre le paludisme !
Découvrez les multiples bienfaits du quinquina : un arbre miraculeux.
Quand on utilise le mot quinquina, on parle de l’arbre ou de son écorce. Le Cinchona officinalis est un grand arbuste mesurant jusqu’à 6m de haut. D’autres espèces de quinquina forment des arbres qui culminent à 20-30m. Le Pérou rassemble 20 des 29 espèces présentes dans le monde. Appartenant à la famille des Rubiacées, il dévoile une écorce rouge-brun. Son feuillage est ovale, vernissé, nervuré et vert foncé. Il est rehaussé par des fleurs tubulaires en grappes roses ou blanches, apparaissant à la fin du printemps. Plus tard dans l’année, des petits fruits en forme de capsules font leur apparition.
Cet arbre renferme des principes actifs puissants desquels les tanins et la quinine. Cette dernière est connue pour ses propriétés antipaludiques et analgésiques. C’est l’écorce de l’arbre qui est utilisée ! Réduite en poudre, elle était employée pour réduire la fièvre par les indiens. Au XVIIe siècle, elle fut amenée à Rome par des jésuites péruviens et permit de soigner la malaria. La quinine présente dans l’écorce de l’arbre est toujours utilisée, dans des traitements qui luttent contre des formes graves de paludisme. Cette plante aux mille vertus aide également à soigner différents maux du quotidien.
Les femmes enceintes et allaitantes doivent éviter la consommation du quinquina. Il en va de même pour les personnes prenant des anticoagulants et celles souffrant d’intolérance aux alcaloïdes. Certaines personnes sont allergiques à la quinine. Il faut alors éviter d’ingérer ou d’appliquer du quinquina, au risque d’entrainer des réactions allergiques cutanées, des saignements du nez, des vertiges ou des troubles de l’estomac.
Le quinquina est toujours utilisé pour lutter contre le fléau du paludisme. Dans les années 1940, le quinquina a été décimé pour soigner les populations européennes atteintes de cette maladie. Aujourd’hui, la déforestation au Pérou constitue la nouvelle menace pour cet arbre bienfaiteur. Dans la recherche d’un traitement contre le COVID-19, les scientifiques se sont tournés vers la chloroquine, plutôt que la quinine. Cette substance moins toxique a été choisie car elle n’est pas en menacée d’extinction.
Photo by David J. Stang / CC BY-SA (License)