Les menstruations ne sont jamais une partie de plaisir, et dans certains cas, elles peuvent même s’avérer handicapantes. Nombreuses sont alors celles qui se tournent vers la phytothérapie pour soulager leurs maux.
Voici 5 plantes pour soulager les règles douloureuses.
L’estragon, Artemisia dracunculus, est une plante aromatique vivace, une astéracée dont on extrait une huile essentielle. En usage externe, celle-ci est appliquée en massages locaux pour calmer la douleur des crampes fortes liées aux menstruations.
Mélangez une huile végétale (base neutre) et 3 gouttes d’huile essentielle d’estragon, puis massez le ventre au niveau de la douleur.
L’huile essentielle d’estragon est interdite aux personnes qui souffrent, ou ont souffert, d’un cancer hormonodépendant. Elle est à proscrire pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 3 ans. Attention, il s’agit d’une huile irritante et photosensibilisante.
L’achillée millefeuille, Achillea millefolium, est une plante aux multiples vertus médicinales. Cette astéracée s’avère notamment antispasmodique et relaxante. Elle aide donc à soulager les contractions des muscles utérins.
En infusion, mélangez une à deux cuillères à thé d’achillée millefeuille avec 150 ml d’eau chaude. Consommez cette infusion jusqu’à trois fois par jour entre les repas.
L’achillée millefeuille est interdite :
L’alchémille, Alchemilla vulgaris et Alchemilla xanthrochlora, est une rosacée qui contient des principes actifs ayant une action similaire à la progestérone (une hormone impliquée dans le syndrome prémenstruel). Riche en tanins, elle permet également de réduire l’hémorragie utérine.
Faites infuser 4 cuillerées à café d’alchémille dans une tasse d’eau chaude pendant 15 min. Cette infusion d’alchémille peut être consommée à raison de deux tasses par jour.
À noter : pour plus d’efficacité, l’alchémille peut être combinée à la mélisse.
Attention, l’alchémille ayant une action très proche de la progestérone, elle peut être contre-indiquée chez les femmes qui prennent un contraceptif oral. L’avis d’un médecin est donc ici nécessaire. Les personnes qui souffrent de gastrite ou d’ulcère gastro-duodénal ne doivent pas consommer d’alchémille.
Connue et utilisée depuis la Grèce antique, la mélisse, Melissa Officinalis, offre des propriétés antispasmodiques très utiles pour soulager les règles douloureuses. Elle agit également sur les troubles nerveux, et notamment le stress, les angoisses et la nervosité.
Sous forme de tisane, la mélisse peut être consommée à raison de deux à trois tasses par jour, sans dépasser une semaine de traitement. Utilisez alors 1,5 à 4,5 g de feuilles et fleurs de mélisse séchées.
La prise de mélisse est déconseillée aux femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi qu’aux enfants. Cette plante doit être utilisée avec précaution en cas de problèmes de thyroïde.
Antispasmodique, anti-inflammatoire, diurétique, antifongique et antibactérienne… L’armoise, Artemisia vulgaris, est une plante herbacée appréciée pour ses nombreuses propriétés médicinales. La propriété emménagogue de l’armoise permet notamment de soulager les troubles de la menstruation.
Sous forme d’infusion, infusée une cuillère à soupe d’armoise dans une tasse d’eau chaude durant dix minutes. Cette infusion peut être consommée à raison de 3 tasses par jour. Commencez la cure 2 à 3 jours avant le début des règles, puis tout au long de ces dernières.
À forte dose, l’armoise peut se montrer toxique. Une consultation médicale avant usage est donc nécessaire.
L’armoise est contre-indiquée chez les femmes enceintes et allaitantes, ainsi que chez les enfants. Elle est interdite aux personnes avec des problèmes d’allergie, d’insuffisance rénale ou hépatique.
Le fenouil, Foeniculum vulgare, possède des propriétés antispasmodiques. On l’utilise donc pour soulager les spasmes douloureux liés aux menstruations.
Prenez 1 g à 2 g de graines de fenouil séchées et broyées grossièrement, 3 fois par jour. Ne dépassez jamais 7 g de fruits séchés par jour. Le traitement ne doit pas durer plus de deux semaines consécutives.
À haute dose, le fenouil peut être toxique. Le fenouil est interdit aux personnes allergiques à l’anéthol, au céleri, au cumin, à la coriandre, à l’anis vert, à l’aneth, à l’armoise, à l’ambroisie et à la camomille. Il est également interdit aux femmes souffrant, ou ayant souffert, d’un cancer hormonodépendant. Les femmes enceintes ne doivent pas consommer de graines et d’huile essentielle de fenouil.
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