L’églantier est une plante originaire d’Afrique du Nord, du Moyen-Orient et d’Europe qui pousse en lisière de forêts, dans les pâturages et sur les terrains plutôt secs (surtout calcaires).
Aux fruits de cette plante, on attribue de grandes vertus médicinales. Lesquelles ? Tour d’horizon…
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L’églantier a été découvert en 1819 par un marin et explorateur anglais.
Etymologiquement, le mot églantier serait dérivé du grec « kunorodon » et du latin « Rosa canina » qui veut dire « rose de chien ». Cette plante puise également sa signification du mot latin « aquilentum » qui signifie « qui a des piquants » et du mot « acus » qui veut dire « aiguille, pointe ».
Le « cynorrhodon » dont les vertus culinaires, médicinales et cosmétiques sont reconnues, désigne le réceptacle rouge renfermant les fruits du rosier et de l’églantier.
Son utilisation médicinale remonte à Hippocrate qui se servait de ses racines pour guérir de la morsure d’un chien (d’où le nom Rosa Canina).
Au XVIIe siècle, le fruit de l’églantier servait à soulager la diarrhée.
A noter que, le mot « églantine » désigne la fleur et non le fruit.
Dans la Grèce Antique, sa rose profitait au traitement du rhume et aux inflammations de la gorge.
Cette plante riche en vitamine C, fut d’une grande utilité pendant la seconde guerre Mondiale : les autorités anglaises en ont servi au front pour revigorer leurs soldats.
Chez les Amérindiens, cette plante encore appelée « gratte-cul » (à cause des poils attachés aux fruits) avait tout un autre sens. Ils affirmaient que ceux qui en consommaient les poils souffriraient de démangeaisons atroces au postérieur.
L’églantier est un rosier épineux pouvant atteindre jusqu’à 3 mètres de hauteur.
Qu’elle soit appelée « rosier sauvage », « cébreur » (au Québec), « rosier des chiens », « rosier des haies » ou même « gratte-cul », cette plante dont les cynorrhodons sont la partie consommable, est utilisée en cuisine, dans le domaine médical et celui cosmétique.
Depuis l’époque romaine, sous forme d’infusion, les pétales de fleur d’églantier sont utilisés pour parfumer les pâtisseries.
Si certains peuples en consommaient les pétales des fleurs, d’autres en faisaient une décoction sous forme de bière.
Quant aux Esquimaux en Alaska, ils en faisaient une sorte de pouding (pulpe écrasée de cynorrhodons, eau, huile de phoque et sucre) ou encore, ajoutaient les bais de l’églantier à un plat de queues de saumon pré-mastiquées.
D’autres tribus d’Alaska les mélangent soit aux œufs de poisson, soit à de la graisse pour en faire de la crème glacée.
Certains s’en servent pour aromatiser les plats cuits dans la braise ou encore, les broient et les mélangent avec du pemmican.
Aujourd’hui, loin des contrées au climat atypique, la partie consommable de la baie de l’églantier est plutôt préparée (seule ou mélangée à d’autres fruits) sous forme de confiture, de sirop, de ketchup, de gelée ou encore de marmelade.
En Arménie, le jus du cynorrhodon est fort apprécié.
Au niveau de la Suède, la soupe de cynorrhodon est un dessert habituellement servi avec de la crème, du lait ou une glace à la vanille.
En Tchétchénie, c’est le thé du cynorrhodon qui est incontournable en gastronomie.
Elle contient également de la vitamine B, de la vitamine PP, de la provitamine A et des sels minéraux.
Cette plante de choix pour entamer une cure au début de l’hiver, a souvent servi pour lutter contre la grippe (en particulier), mais aussi, les infections.
Plus encore, utilisée comme tonique et renfort des défenses immunitaires, le cynorrhodon possède des propriétés médicinales reconnues pour lutter contre l’asthénie.
En Chine, les baies de diverses variétés sont utilisées pour soigner la diarrhée chronique et les troubles urinaires.
Au Danemark, les scientifiques ont montré que la baie de l’églantier a des vertus pouvant également atténuer les douleurs arthrosiques.
Sous forme d’infusion, les pétales de fleur d’églantier sont utilisés pour soulager les maux de tête et les traiter les étourdissements.
A noter également que, le sirop de cynorrhodon est souvent utilisé pour donner un goût agréable aux médicaments destinés aux enfants.
Le rosier sauvage utilisé depuis des siècles en médecine, s’impose aujourd’hui dans les gammes de produits cosmétiques bio.
Cette plante très riche en vitamine C referme également des flavonoïdes, des acides malique et citrique, des tanins, mais aussi, des caroténoïdes.
L’églantier favosrise la régénération des cellules de la peau ainsi que la réparation des tissus endommagés. Il améliore l’apparence des imperfections post-partum, des vergetures, des cicatrices ou celles de l’acné, eczéma, coups de soleil ou encore brûlures.
Cette huile 100% naturelle est également bénéfique pour le traitement des cheveux abîmés.
La meilleure période pour récolter l’églantier va de Juin à septembre.
Aujourd’hui, l’églantier n’a aucun effet toxique connu si les doses recommandées sont respectées.
Que ce soit sous forme de confitures, de purée fraîche, d’arômes ou de tisanes, la baie d’églantier est très appréciée. Tout en gardant ses propriétés, elle peut être séchée et/ou conservée au congélateur.
Pour lutter contre la fatigue, les refroidissements, les carences en vitamine C, les infections grippales, une infusion de cette plante est recommandée.
Pour ce faire, mesurez 2 cuillères à soupe de pulpe séchée. Réduisez-la en morceaux. Mettez-les dans un litre d’eau froide (ou 2 à 2.5 g par tasse d’eau). Puis, portez-les à ébullition. Laissez infuser pendant 10 minutes. Ensuite, filtrez et buvez. Buvez en 3 tasses par jour.
Pour soigner la diarrhée, portez à ébullition (1l d’eau). Ajoutez-y 30 à 50 gr de cynorrhodon en morceaux pendant 5 minutes (à feu doux). Laissez reposer pendant ¼ d’heure. Filtrez. Buvez-en à souhait au petit-déjeuner, jusqu’à amélioration des symptômes.
On peut aussi consommer le cynorrhodon sous forme de forme de vin ou d’élixir.
Dans ce cas, il est macéré dans de l’alcool auquel on ajoute du sucre.
– En Teinture-mère : versez 40 gouttes dans un verre d’eau. Buvez-en 3 fois par jour mais surtout, avant les repas.
– En Gélules (50-200 mg d’extrait sec) : prenez 1 ou 2 gélules avec un grand verre d’eau, 3 fois par jour (avant les repas).
Avant le début de l’hiver, cueillez, lavez à grande eau et, épongez les baies d’églantier.
A l’aide d’un couteau pointu, ouvrez et enlevez délicatement les petites graines poilues.
Coupez-les en morceaux afin de pouvoir les conserver et, prélever la quantité nécessaire à chaque utilisation.
La prise de plantes pour se soigner ou se soulager ne doit pas se faire de manière anodine.
Demandez toujours l’avis d’un spécialiste et, ne jamais dépasser les doses indiquées.
En cas de persistance des symptômes, il est toujours recommandé d’avoir un avis médical.
J’ adore l’ églantier, depuis plusieurs année, car mon fils habitant en Argentine, en a fait des consommer( un genre de ketchup), très bon pour la santé et nous l’ avons stériliser, deux année après j’ en avais encore, une sorte de sirop très bon, et bien mieux que les médicament, pour le froid de l’ hivers.