Déjà au 16ème siècle, le cresson était connu pour ses vertus médicinales avant de s’introduire timidement dans l’alimentation. Puis, au 19è siècle, la culture de ce légume feuille s’est imposée et aujourd’hui, ce sont ses feuilles vert foncé qui sont récoltées à la main.
En France, cette plante qui pousse baignée dans de l’eau de source est principalement cultivée dans les départements de la Seine-Maritime et de l’Essonne, existe en plusieurs variétés.
En Inde, les propriétés médicinales qui sont attribuées à ses graines sont d’ordre antidiarrhéique, diurétique, tonique et même aphrodisiaque.
Le cresson est une plante herbacée, originaire du Moyen-Orient.
Qu’en est-il exactement ?
> Sur le plan thérapeutique :
Possédant des vertus anti oxydantes, le cresson aurait un effet positif sur la santé de l’œil. Il préviendrait également l’apparition de certains types de cancers.
Qu’en est-il exactement ?
En effet, des recherches ont montré que, le cresson de fontaine et le cresson alénois sont principalement composés de flavonoïdes et de caroténoïdes, mais à quantité variable.
Ces antioxydants préviendraient le développement d’affections cardiovasculaires, de certains cancers (sein, poumon), d’hypertension artérielle et d’autres affections liées au vieillissement.
Ces principaux composés antioxydants protègent également les cellules du corps humains des ravages provoqués par les radicaux libres.
De ce fait, abondamment présents dans le cresson, ces deux caroténoïdes et précurseurs de la vitamine A, s’accumuleraient dans la rétine de l’œil et la macula : ce qui protégerait d’un stress oxydatif, dangereux pour la santé de l’œil.
Par ailleurs, le cresson renferme :
– du calcium à 67 %, loin devant le lait (32%) et les épinards (5%).
Cependant, comparativement au cresson, le lait apporte trois fois plus de calcium nécessaire pour l’organisme.
– de la vitamine K. Dans ce cas, c’est le cresson alénois qui est à l’honneur car, il en possède de la vitamine K en quantité élevée et nécessaire pour la coagulation du sang.
Toutefois, bien qu’il soit recommandée pour les sujets sous traitement anticoagulant, le cresson doit, au même titre que l’épinard, le brocoli, l’asperge, le chou de Bruxelles ou la bette à carde, être consommé avec modération.
La croyance indienne lui attribue même la capacité à combattre le hoquet.
> Apport nutritionnel du cresson
D’une richesse nutritionnelle insoupçonnée, les graines de cresson alénois sont comestibles.
En cuisine indienne, elles font partie intégrante de leurs préparations.
Le son et l’endosperme des graines de cresson contiennent des acides gras essentiels (oméga-3), des protéines et plusieurs minéraux (fer, potassium, phosphore, calcium).
Du fait de leur teneur très élevée en fibres insolubles, nombreux sont les chercheurs qui encouragent leur consommation sous forme d’ingrédient : elles réduiraient le risque de développer des maladies chroniques.
Le cresson peut être consommé :
– en salade et, si possible, avec ses graines, des grains de poivre rouge, noir et blanc. Incorporez de la vinaigrette (huile, vinaigre ou jus de citron) pour plus de goût,
– haché et ajouté aux pommes de terre en purée,
– en garniture dans les sandwiches,
– en sauce pour accompagner du poisson ou de la viande,
– en boisson frappée ou smoothie, à composer selon vos goûts : cresson, pomme et kiwi ; cresson, poire et melon; cresson, bleuets et ananas.
– en soupe de cresson en hiver et froide en été. Ajoutez-y des pommes de terre et poireau revenus dans du beurre ou de l’huile d’olive, un peu de crème et du bouillon de poulet ou de légumes.
– sous forme de pesto (basilic frais, cresson, parmesan râpé et huile d’olive), pour relever le goût des pommes de terre ou des pâtes.
– comme ingrédients pour assaisonner de la volaille …
C’est en 1130 que le mot « cresson » est apparu dans la langue française.
Etymologiquement, il vient du francique « kresso » qui veut dire « rampant ».
L’origine du cresson alénois n’est pas certaine.
D’aucuns pensent qu’il viendrait d’Afrique en Éthiopie, et pour d’autres ce serait l’Asie de l’ouest.
Cependant, les Romains, les Grecs et les Egyptiens en consommaient et l’appréciaient particulièrement pour sa saveur piquante et ses propriétés thérapeutiques.
Le cresson s’est vite répandu en Europe et dans le monde.
Quelles sont les différentes variétés du cresson ?
Appartenant à la famille des crucifères, le cresson existe en plusieurs variétés qui se substituent tout au long de l’année : il est donc ainsi disponible, quelle que soit la saison.
On retiendra ainsi :
– le cresson de fontaine : tendre et juteux, ce légume feuille pousse dans l’eau et, présente des feuilles très goûteuses lorsqu’elles sont consommées crues. Il est disponible d’avril à octobre.
– le cresson des jardins : récolté entre le mois de juillet et mars, cette variété de cresson présente des feuilles luisantes et des notes poivrées délicates.
– le cresson des prés : il pousse spontanément dans des endroits humides et, ses feuilles sont plus fermes.
– le cresson alénois : jeune et disponible toute l’année, ses feuilles sont très petites et, ont une saveur très piquante.
Le cresson renferme naturellement et en grande quantité, des oxalates.
Or, les sujets à risque de lithiases urinaires doivent absolument réduire leur consommation d’aliments riches en oxalate. Ils doivent donc de préférence, éviter de consommer du cresson.
Du fait que l’eau de cuisson provoque une importante perte de glucosinolates, il est souhaitable de consommer le cresson cru. Sinon, vous pouvez le faire cuire (très) légèrement sauté à la poêle ou cuit dans une petite quantité d’eau afin qu’il conserve toutes ses vertus.
Parce qu’il peut accumuler des doses toxiques de polluants, la récolte du cresson d’eau sauvage n’est pas indiquée.
En cas de doute, n’hésitez pas à demander l’avis d’un spécialiste ou à votre médecin.