Plante vertueuse originaire de Pérou, de Bolivie et de Colombie, le coqueret pousse non loin des habitations, dans les jardins et même dans des altitudes jusqu’à 3200 mètres, où elle se multiplie facilement.
Elle pousse également dans les sols riches et abonde dans le sud et l’ouest du Québec.
Connue sous la forme de deux espèces bien distinctes (Physalis alkekengi et Physalis heterophylla), cette plante présente dans les régions tempérées, subtropicales et tropicales, possède diverses propriétés médicinales et gastronomiques.
Lesquelles ?
Tour d’horizon …
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Etymologiquement, le nom « Physalis » est une dérivée du grec « phusalis » qui veut dire « vessie », en référence au calice gonflé de son fruit.
Quant au nom « Alkékenge », il viendrait de l’ancien français « alquequange » qui lui-même, puise ses racines dans l’arabe « al-kakang ».
Le nom « coqueret » – qui fait penser à une crête de coq – évoque donc le calice rougeâtre renfermant le fruit.
Egalement appelée « groseille du Cap » car, cultivée avant 1807 par les premiers colons du cap de Bonne-Espérance, cette plante a ensuite été importée en Australie et au Chili. Elle y est cultivée à grande échelle.
Aujourd’hui très connue en Afrique Centrale, plus précisément au Gabon et en Afrique du Sud, le fruit de cette plante est même commercialisé.
Appartenant à la famille des Solanaceae, le coqueret est une plante qui mesure 45-90 cm de haut et possède des tiges verticales très branchues.
Ses feuilles sont ovales et parfois légèrement dentées.
Le coqueret présente un calice dont le fruit est vert et ovoïde.
« Cerise des Juifs », « coquerelle », « herbe à cloques », « coqueret du Pérou », « Cerise de terre », « groseille du Cap », « amour en cage », « cerise d’hiver », « lanterne chinoise », « mirabelle de Corse »… les appellations de cette plante duvetée sont diverses.
Mais, quelles sont ses vertus ?
Connue pour ses propriétés thérapeutiques, cette plante riche en antioxydants est une véritable source de carotène, provitamine A, vitamine E, phytostérols et de vitamine C.
A ce patrimoine naturel, s’ajoutent des complexes de vitamine B, un taux exceptionnel de phosphore évalué à 55% mais, une infime quantité de protéines.
Un des bienfaits thérapeutiques alloués au coqueret du Pérou, est sa capacité à soulager les maux de gorge.
Mieux encore, il permet de renforcer le nerf optique.
Très souvent, les spécialistes recommandent l’usage de cette plante pour soigner les patients souffrant de problèmes de prostate ou du diabète de tous types.
Ses propriétés diurétiques purifieraient le sang.
Quant à sa teneur en flavonoïdes, la groseille du Cap est également utilisée comme un tranquillisant naturel.
Largement connue en France, la cerise de terre était très utilisée pour soigner les maladies des reins, du foie et du métabolisme.
Elle était également conseillée pour traiter la jaunisse, l’hydropisie, les rétentions d’urine, et même pour faire baisser la fièvre.
Éliminateur de l’acide urique est également un attribut du coqueret du Pérou : c’était donc un excellent remède naturel pour traiter les problèmes rhumatismaux.
Plante dicotylédone au même titre que la pomme de terre, la tomate, le poivron, l’aubergine et le piment, le coqueret du pérou est tout aussi proche des plantes toxiques telles que la jusquiame ou la douce-amère.
En raison de son fruit très fragile, la récolte du coqueret du Pérou se veut manuelle et délicate.
Son fruit se consomme frais et nature sous forme de confiture.
Toutefois, il faut ajouter de la pectine car le coqueret du Pérou n’en contient pas.
Sec, son fruit est consommé en cuisine salée ou sucrée.
Ce fruit est donc très doux et, très prisé pour réaliser des tartes.
Généralement, ce sont les baies ou encore, le jus de coqueret qui ont servi de remède.
Pour les consommer, il est recommandé de faire sécher les tiges en les coupant en 2 afin accélérer le processus.
Les baies fraîches du coqueret sont consommées :
– sous forme de décoction.
Pour ce faire, mesurez 20 à 60 grammes de baies séchées par litre d’eau. Portez-les à ébullition pendant 5 minutes puis, laissez reposer pendant 10 minutes environ avant de boire.
– en macération de la plante entière (fruits, feuilles et tige) pendant 8 jours dans du vin blanc. Ensuite, filtrez et, buvez-en 1 verre par jour.
Une quantité de 30 grammes par litre est recommandée.
Les fruits du coqueret du Pérou restent à l’intérieur de leur enveloppe. Ils se conservent à température ambiante entre 30 et 45 jours.
Toutefois, lorsqu’ils sont encore verts, ces fruits contiennent beaucoup de solanine : ce qui peut pour provoquer une diarrhée ou une gastro-entérite s’ils sont consommés.
Veiller à interdire leur consommation aux enfants.
Certains affirment même que les feuilles et les tiges de la cerise de terre sont toxiques.
A noter également que la physaline est un des principes actifs du coqueret du Pérou.
À haute dose, elle serait abortive.
Il est donc fortement recommandé aux femmes enceintes d’éviter d’en consommer.
Si vous êtes sous traitement médicamenteux, parlez-en à votre pharmacien ou médecin avant de suivre un traitement à base de plantes.
Un avis médical ne doit pas être négligé.