Petit arbrisseau présentant des petites fleurs blanches et rouges groupées en grappes et dont les fruits sont rouges, la busserole est une plante aux multiples vertus qui pousse dans les clairières des forêts de conifères ou encore, sur les rochers de nature siliceuse des régions montagneuses d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord.
Plante rare mais bien connue au Québec, la busserole se développe dans les mêmes conditions que le Bleuet.
Qualifiée de plante vertueuse, il est essentiel de faire un tour d’horizon pour bien connaître et comprendre ses bienfaits pour la santé.
Etymologiquement, le mot « Busserole » viendrait du provençal « bouisserolo » qui signifie « buis ».
Encore appelée « raisin d’ours » en raison de ses baies très appréciées par ces mammifères, la Busserole appartient à la famille des Éricacées. Elle possède des tiges rampantes et des feuilles persistantes en forme de spatule.
Ce petit arbrisseau viendrait des plantes sauvages originaires d’Italie ou d’Espagne.
Ce sont donc ses feuilles, surtout séchées (entières ou en morceaux), qui sont les parties les plus appréciées en cuisine.
Les chercheurs ont montré que, les Amérindiens mettaient dans leur pipe, des feuilles séchées additionnées au tabac ainsi que d’autres herbes à fumer.
Dans leur culture, les feuilles de busserole avaient le « pouvoir de calmer les esprits et de clarifier les idées » : un argument de taille pour favoriser l’harmonie entre les peuples.
Toutefois, celle plante encore appelée « cerise d’ours » ou « petit-buis », regorge de vertus tant thérapeutiques, gastronomiques que cosmétiques.
Sur le plan médical, le raisin d’ours est recommandé pour traiter ou prévenir des infections urinaires, chroniques ou aiguës surtout dans les cas où, l’antibiothérapie n’est pas préconisée.
Cette plante est donc qualifiée d’antiseptique urinaire naturel surtout dans le cadre du traitement de la cystite.
Plante très proche de l’atoca, la busserole soigne d’autres types d’inflammations des voies urinaires dont la colibacillose, l’inflammation du rein, l’hypertrophie de la prostate suivie de pus dans les urines, l’inflammation du bassinet et de l’urètre après une blennorragie.
Plus encore, les vertus médicinales de la busserole sont connues pour soulager, les hémoptysies et l’incontinence.
Ses propriétés antibactériennes permettent de soigner la diarrhée et les pertes blanches.
D’autres affections telles que les leucorrhées, les hématuries, la rétention d’urine, les entérocolites, la dysenterie, les ménorragies et – à moindre degré – les calculs urinaires, en font également partie.
Véritables diurétiques, les feuilles de busserole agissent comme un sédatif. Elles diminuent les sensations de brûlure lors de la miction et soulagent ainsi le patient.
Bref, cet antiseptique urinaire naturel libère son principe anti-infectieux là où, son effet est nécessaire.
A noter qu’au XVIe siècle, en plus de traiter les affections urinaires, les Indiens d’Amérique se servaient également de cette plante vertueuse pour soigner plusieurs maladies vénériennes et l’obésité.
En cosmétique, l’on sait que l’extrait de busserole a une action régulatrice sur la formation de la mélanine.
Ses propriétés sont donc reconnues pour estomper les taches cutanées ainsi que les imperfections du teint dues à un trop plein de mélanine.
L’Histoire raconte que, les Amérindiens l’appelaient « kinnikinnick ». Ils consommaient la busserole fraîche, crue ou cuite.
D’une manière générale, la busserole est consommée dans les soupes et bouillons, surtout lors de la cuisson de viandes.
Dans d’autres cas, les feuilles de busserole étaient cuites dans de la graisse animale et ensuite, mélangées aux œufs de poisson.
Pour sucrer le tout, on y ajoutait du bouleau ou du sirop d’érable.
Pour se soigner, la prise de busserole est recommandée comme suit :
– En décoction : mettez 10 à 15 grammes de feuilles par litre dans de l’eau bouillante. Laissez cuire à petits bouillons pendant 30 minutes environ. Buvez-la ensuite.
– En poudre : prenez 2 à 8 grammes (ou bien en gélules de 250 mg, soit 4 à 6 gélules) pendant 10 jours entre les repas.
En cas de traitement préventif, prenez 1 ou 2 doses par jour pendant 10 jours et ce, tous les 2 mois.
– En infusion : mesurez 20 à 30 grammes de feuilles par litre d’eau. Pour un meilleur résultat, buvez-en 3 à 4 tasses par jour.
– En teinture mère : prenez 50 à 90 gouttes par jour, sur une courte durée.
En cas de prise, il est indiqué de ne pas excéder 10 jours de traitement afin d’éviter les douleurs d’estomac.
Pour les sujets à l’estomac sensible, la busserole peut provoquer des nausées, une irritation gastrique ou encore des vomissements.
La « cerise d’ours » est fortement déconseillée aux femmes enceintes ou celles qui allaitent.
En cas de doute, surtout si les symptômes persistent, un traitement par les plantes n’est pas suffisant. Il est toujours recommandé d’avoir un avis médical.