Voilà une plante herbacée annuelle qui peut avantageusement occuper le terrain…de votre potager ! En tant que légumineuse, elle capte l’azote atmosphérique pour le restituer au sol. En parallèle, elle limite la prolifération des adventices et améliore la structure du sol. À semer d’avril à juin, ou d’août à octobre.
Au même titre que la phacélie, la luzerne ou le trèfle, la vesce commune (Vicia sativa) est une plante herbacée que l’on peut cultiver au potager pour ses qualités d’engrais vert. Autrefois cultivée comme plante fourragère pour les animaux, cette plante de la famille des Fabacées (ex-légumineuses) mérite donc que le jardinier s’y intéresse de près.
En effet, en tant qu’engrais vert, la vesce cultivée peut donc être semée sur une parcelle inoccupée du potager, ou bien entre deux cultures. Comptez deux à trois mois entre le semis et la récolte, ce qui implique que vous ne pourrez pas utiliser cet espace pour des cultures. Mais c’est tout bénéfice pour le sol !
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Pour se développer correctement, la vesce commune demande un sol bien drainé et plutôt frais car elle n’aime guère la sécheresse. De plus, le sol ne doit pas être trop pauvre.
Pour autant, qu’il soit travaillé et ameubli n’est pas une priorité pour la vesce. Un coup de râteau ou de griffe suffit largement, avant de procéder au semis.
De plus, elle pousse aussi bien au soleil qu’à mi-ombre.
Il y a deux périodes bien distinctes pour semer la vesce commune. L’indication de la saison est en général mentionnée sur les emballages.
La vesce commune se sème à la volée.
La germination intervient au bout d’une quinzaine de jours.
Rien de particulier quant à l’entretien de la vesce. Elle ne demande ni fertilisation, ni arrosage, ni soins spéciaux. Il suffit de la regarder pousser et de profiter du ballet des insectes qui viennent se nourrir au cœur de ses fleurs.
Elle n’est sujette à aucune attaque de ravageurs ou de maladies.
Là encore, pour récolter la vesce et profiter de ses bienfaits, la méthode diffère suivant le type de vesce semée.
La vesce de printemps se fauche au moment de la floraison, mais avant la formation des gousses. Ensuite, vous avez deux options :
La vesce d’hiver sera simplement fauchée à la débroussailleuse. Elle se décompose seule avant d’être intégrée naturellement au sol, avant les premières cultures.
Cette plante herbacée pousse naturellement aux bords des chemins ou dans les prairies. Elle est dotée de tiges grimpantes qui lui permettent d’atteindre 60 à 70 cm de hauteur. Les vrilles, situées à l’extrémité des feuilles, l’aident à s’accrocher à un tuteur.
La vesce offre des fleurs de couleur pourpre, suivies de gousses allongées et peu renflées qui renferment des graines brunes.
Mais la vesce a une autre particularité : à la base de ses feuilles, la vesce possède un nectaire extra-floral qui sécrète du nectar, très apprécié par les fourmis. En échange, ces dernières protègent la plante des attaques de ravageurs. Ce contrat tacite ou symbiose entre la plante et les fourmis se nomme myrmécophilie.
En France, on compte une quarantaine de variétés différentes, parmi lesquelles on peut distinguer :
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la vesce est une plante grimpante qui développe des vrilles. Si vous ne lui offrez aucun tuteur, elle risque de verser, ce qui en soi ne gêne pas son développement. Si vous voulez éviter ce désagrément, vous pouvez semer une céréale comme l’avoine, le seigle ou le sarrasin. La vesce utilisera les tiges comme tuteur.
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