Les thrips, leur nom ne vous est peut‑être pas familier, et pourtant, vous les connaissez. Vous voyez ces minuscules petits insectes noirs qui s’immiscent partout ? Ce sont eux. Et s’ils peuvent être énervants en été, certains sont également capables de causer des dégâts au jardin et au potager lorsqu’ils sont trop nombreux.
Embranchement : Invertébrés
Classe : Insectes
Ordre : Thysanoptères
Seul, un thrips se remarque difficilement. En effet, sa taille n’excède pas 3 mm de longueur pour les plus gros.
Son corps est allongé, cylindrique et il est doté d’une double paire d’ailes.
Il existe plusieurs espèces de thrips. Les plus nombreuses sont végétariennes, mais il en existe également des détritivores et des carnivores.
Une des espèces prédatrices, appartenant au genre Aeolothrips, est intéressante pour le contrôle des thrips végétariens, des pucerons, des cicadelles ou encore des acariens tétranyques. À titre d’exemple, une seule larve d’Aeolothrips est capable de consommer une centaine d’œufs d’acariens en une journée.
En ce qui concerne le thrips végétarien, le principal « danger » vient de sa bouche, et notamment des 3 stylets qui la composent et qui lui servent à percer et racler les cellules des plantes pour en sucer les sucs.
Les femelles pondent leurs œufs sur les plantes. Elles sont également capables de les introduire dans les tissus végétaux grâce à un appendice leur permettant d’inciser les tiges vertes et les feuilles.
La transformation de la larve (nymphose) s’effectue soit sur la plante d’origine, soit au pied de celle‑ci, dans la litière ou le sol.
En moyenne, pour les cultures en extérieur, on observe une ou deux générations d’insecte sur un an. En revanche, pour les plantes cultivées sous serre, le cycle de reproduction continue toute l’année.
Les principales plantes attaquées par le thrips sont :
Une attaque de thrips se manifeste par différents symptômes :
Les organes attaqués sont principalement les feuilles, mais les bulbes ou les fleurs et les fruits en formation peuvent aussi être atteints.
À l’instar des pucerons et des cicadelles, les thrips peuvent être porteurs de maladies et les transmettre à la plante.
Les ennemis naturels du thrips sont assez nombreux. On retrouve ainsi :
Ce qui fait le danger du thrips, c’est sa population. En nombre limité, les dégâts sont sans danger pour la plante et il n’est pas nécessaire d’agir. En cas de pullulation (surtout lors des étés chauds et secs), il existe des traitements bio :
Le Dendothrips ornatus mesure 1 mm de long et présente une teinte brun clair. Ses attaques se manifestent par un aspect plombé des feuilles, ainsi que par leur déformation.
Kakothrips pisivorus est une espèce un peu plus grande. Son corps, brun noirâtre, fait entre 1,5 et 2 mm de long.
Le thrips du pois s’attaque aussi bien aux variétés du jardin (pois de senteur), qu’à celles du potager (pois et fève).
Son cycle de reproduction se fait sur une génération par an. Les larves sont actives l’été et s’enfouissent ensuite dans le sol. Les adultes ne ressortent que le printemps suivant.
On retrouve cette espèce le plus souvent dans les terres légères, car les larves redoutent l’excès d’humidité des sols lourds.
©SeemingYoung