Le Camellia Sinensis, ou théier, est un cousin du plus connu camélia du Japon ornemental. Original et comestible, l’arbre à thé pousse à la fois en pleine terre – en élément isolé ou en haies basses et… en pot.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Camellia Sinensis
Famille : Theacées
Type : Arbuste à fleurs
Hauteur: 1 à 3 m
Exposition : Soleil et mi-ombre
Sol : Plutôt léger et bien drainé
Floraison : Eté, automne – Feuillage : Persistant
Dans votre potager de poche urbain, vous avez déjà cultivé des tomates cerises, des radis, des fraises, des aromatiques, un avocatier ? Next : le théier ! Sa petite taille (1,50 m à 4 m de hauteur) en fait un camélia qui convient parfaitement aux jardinets urbains.
La plantation du théier peut se faire à peu près tout au long de l’année en dehors des périodes de gel en hiver et de fortes chaleur en été.
Entre avril et juin, c’est le bon moment pour le mettre en terre mais sa plantation est également possible en septembre/octobre. Choisissez-lui un endroit abrité du vent, à l’ombre ou à la mi-ombre.
Dans son environnement naturel, en Chine, il pousse en altitude, dans une atmosphère fraîche et stable. En France, il appréciera donc un climat tempéré et océanique et se développera particulièrement bien sur la côte atlantique où il fait doux et humide.
Le théier résiste au froid jusqu’à -5/-7°C mais préférez un hivernage en serre ou véranda pour protéger au mieux ses feuilles qui ne supportent pas la neige ou les grands froids.
S’il est en pot, sortez-le de mai à octobre, toujours à l’ombre et à l’abri du vent.
Le théier apprécie une terre aérée, bien drainée, fraîche et, surtout, au pH acide car c’est une plante de terre de bruyère. Offrez-lui un paillis d’écorces de pin et arrosez dès que la surface du sol est sèche (avec une eau de pluie car il craint le calcaire). N’hésitez pas non plus à brumiser ses feuilles en cas de canicule.
Il est tout à fait possible de cultiver le théier chez soi, dans son jardin, et d’en récolter les feuilles pour faire son propre thé.
D’abord en juin, puis d’octobre à décembre. Il s’habille alors de petites fleurs blanches au cœur jaune, ravissantes sur son feuillage fin et luisant.
C’est à partir de ce feuillage persistant et aromatique que l’on va récolter les feuilles qui servent à la préparation du thé.
Pour réaliser votre production personnelle, récoltez les jeunes feuilles d’un arbuste de 3 ans d’âge minimum, à l’aube d’un beau matin de juin.
Faites-les sécher 24 h à l’ombre, puis dans un four ouvert à 90°C. Savourez son authenticité et apprenez à parfaire sa culture et son séchage, selon votre goût, au fil des années !
Attention, il vous faudra produire plusieurs kilos de feuilles pour obtenir un kilo de thé et un seul théier ne vous permettra pas de produire beaucoup de thé.
Thé vert ou thé noir en boisson :
Le théier permet de préparer le thé et c’est en modifiant la préparation des feuilles que l’on obtiendra du thé vert ou bien du thé noir.
Si les feuilles sont simplement séchées, on obtiendra du thé vert alors qu’on obtiendra du thé noir par fermentation des feuilles.
Riche en théanine et en caféine, le thé est apprécié pour son goût si particulier mais aussi pour ses nombreuses vertus pour la santé.
Claire Lelong-Lehoang
Crédits photos : Feuille de théier : © Jag Images – stock.adobe.com Fleur de théier : ©Elena Odareeva – stock.adobe.com Tasse de thé : ©Oksioma – stock.adobe.com