Le rubanier des Indes, Thalia dealbata, est une belle plante aquatique avec de grandes et belles feuilles bleu-vert.
Résumé technique :
Nom : Thalie blanche
Famille : Marantacées
Type : Herbacée aquatique vivace
Hauteur : 80-120 cm
Exposition : Lumineuse
Sol : Aquatique
Feuillage : Semi-persistant – Floraison : été
La culture de Thalia dealbata ne se réalise qu’en extérieur, dans un plan d’eau.
Ce n’est pas une plante que les koïs ou autres carpes ont tendance à cibler. La thalie blanche est idéale pour le contrôle de l’érosion d’un plan d’eau (étang, bassin de jardin) par le maillage effectué par les rhizomes.
Thalia dealbata remplace avantageusement les massettes (genre Typha) très invasives.
La stature imposante de cette plante majestueuse, ses longues tiges et ses feuilles allongées en forme de pagaie accentuent l’élégante croissance verticale de cette plante à forte valeur architecturale.
La thalie blanche est une plante aquatique de berge vivace robuste capable de supporter des hivers doux tant que ses racines sont protégées du gel. Elle est assez rustique, supportant des gels hivernaux jusque -5 °C, ponctuellement à -10 °C.
Pour une utilisation dans un jardin aquatique :
Lorsqu’elles sont plantées dans de grands récipients ou conteneurs (pour pouvoir les déplacer en hiver par exemple), les thalies blanches constituent un point focal frappant ajoutant beauté et grâce à un jardin aquatique.
Thalia dealbata est une plante incontournable pour les jardiniers aquatiques qui veulent une plante accrocheuse comme point focal.
la plantation individuelle en pot (imperméable, céramique par exemple) hors plan d’eau est envisageable, mais demande un peu de doigté.
Assurez-vous de diviser et de rempoter votre plante après chaque saison de croissance pour éviter le surpeuplement.
Étant une plante vivace, les tiges de Thalia dealbata deviendront progressivement brunes et se ratatineront. Celles-ci peuvent ensuite être coupées et de nouvelles tiges apparaîtront au printemps prochain.
Pour hiverner, plongez-le simplement dans des eaux plus profondes (30 cm par exemple) comme si vous hiverniez des nénuphars résistants.
Thalia dealbata produit une belle inflorescence violette à la fin de l’été, mais ce n’est pas par ce biais que la multiplication, propagation de la thalie blanche sera faite (même si cela reste possible avec un semis de graines). Les fleurs fertiles ont une durée d’environ 1 mois.
La multiplication est faite par division des touffes, en coupant les rhizomes. Les rhizomes de Thalia sont assez similaires en apparence à ceux des rhizomes de canna, une caractéristique qui simplifie la division.
Sans maladie notable en Europe, même si quelques chenilles peuvent être des ravageurs dans son continent nord-américain d’origine.
L’espèce Thalia dealbata est originaire des zones humides dans certaines parties (plaines côtières) dans le sud des États-Unis. Ses feuilles sont hydrofuges et semblent poudreuses : ne touchez pas à cette protection naturelle de la plante qui lui donne une belle apparence sombre.
Pendant la journée, la plante tient ses feuilles plus ou moins horizontalement, mais le soir, les feuilles sont toutes au garde-à-vous en position verticale.
Généralement, les fleurs de Thalia dealbata sont pollinisées par des abeilles charpentières à la recherche de nectar (Xylocopa violacea par exemple) et éventuellement de gros bourdons (Bombus spp.)
Les fleurs, nectarifères, sont assez inhabituelles : l’anthère de l’étamine fertile laisse tomber les grains de pollen sur une dépression du style élastique (immédiatement derrière son stigmate) pendant les heures du soir. Le lendemain matin, les insectes qui visitent les fleurs peuvent déclencher un appendice du staminode, libérant le style élastique avec sa charge de pollen. Le style élastique frappe près de la tête de l’insecte : cela peut tuer des mouches et autres insectes plus petits qui sont alors piégés par les styles élastiques.
Les grosses graines de la thalie blanche sont consommées par le canard colvert (et d’autres oiseaux aquatiques).
©Tingting Wu, ©ChungKing