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La tenthrède ou mouche à scie : une larve vorace

tenthrede - mouche à scie
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La tenthrède n’est pas problématique au jardin. En effet, elle se nourrit de pollen (même si certaines espèces sont carnivores). Ce sont ses larves qui sont surtout nuisibles pour vos plantes.

La tenthrède : fiche d’identité

Embranchement : Invertébrés
Classe :
Insectes
Ordre
 : Hyménoptères
Sous‑ordre : Symphytes
Synonymes : Guêpe végétarienne, mouche à scie

Description de la tenthrède

La tenthrède adulte ressemble à une guêpe, mais la jonction entre le thorax et l’abdomen est beaucoup moins marquée (voire inexistante). Son autre nom de « mouche à scie » lui vient de son organe de ponte qui est denté.

Les larves ont l’apparence de chenilles, mais le nombre de fausses pattes compte 6 paires ou plus, alors que les vraies chenilles n’en ont que 5 ou moins. Inutile cependant de vous amuser à les compter, car il existe un moyen simple de les reconnaître à coup sûr : lorsqu’elles se sentent menacées, les larves de tenthrède prennent une posture en forme de « S ».

Biologie

Grâce à sa tarière dentée, la tenthrède perce des fentes sur les tiges ou les feuilles et y pond ses œufs.

Si certaines espèces vivent à l’intérieur des tissus végétaux (feuilles, tiges, bois, etc.), la plupart des larves se trouvent sur le feuillage, seules ou en groupes, sur les bords du limbe.

Le développement de la larve (nymphose) se déroule à l’intérieur d’un cocon que la fausse chenille tisse soit sur la plante, soit dans les couches superficielles du sol.

Chez certaines espèces, le cycle de reproduction peut se répéter plusieurs fois dans l’année, générant ainsi 2 à 4 générations d’insectes.

L’impact des fausses chenilles de la tenthrède au jardin

Lorsqu’elles sont peu nombreuses, les larves de la tenthrède provoquent peu de dégâts, et le plus souvent d’ordre esthétique. En revanche, lorsqu’elles sont en plus grand nombre, elles peuvent rapidement défeuiller une plante et mettre sa survie en jeu ou détruire une culture.

Le symptôme principal d’une attaque de larves de mouches à scie est l’apparition sur les bords des feuilles de trous circulaires. Ces derniers vont en s’élargissant et finissent par se rejoindre. Cela peut aller jusqu’à la disparition du limbe ; seules les grosses nervures et les pétioles restent.

Comment gérer les larves de la tenthrède ?

En général, les mouches à scie et leurs larves ne sont pas inquiétantes. Les oiseaux se nourrissent en effet de ces fausses chenilles et maintiennent les populations à un niveau acceptable.

Certaines espèces de guêpes (braconides) et de mouches jouent également le rôle d’auxiliaires de jardin. Les dégâts provoqués par les larves de tenthrède sont alors surtout esthétiques, sans dangers pour la plante.

Malgré tout, il peut arriver que vos végétaux soient infestés. Dans ce cas, il est possible de recourir à des traitements bio à base de pyrèthre, de savon noir ou d’émulsion d’huile végétale à 1 %. Ces produits fonctionnent bien sur les jeunes larves. Les plus âgées résistent mieux, mais peuvent être ramassées à la main.

Conseil malin : Même naturel ou bio, un traitement n’est jamais anodin et ne cible pas qu’une espèce. De précieux auxiliaires de jardin peuvent ainsi être touchés. Intervenez seulement si votre plante est envahie et que sa survie en dépend.

Les espèces les plus courantes de la tenthrède

La tenthrède du groseillier

Nematus ribesii - chenille verte sur groseillierLa larve de Nematus ribesii est vert clair, ponctuée de noir et s’attaque aux feuilles des groseilliers (surtout les groseilliers à maquereau), et des cassissiers.

On peut l’observer de mai à octobre.

La tenthrède du rosier

tenthrede Arge paganaLa femelle de l’Arge pagana pond ses œufs dans les tiges et les pétioles par groupes de 15 à 20. Les larves qui en résultent sont bleu‑vert, tachées de noir et présentent un coloris jaune sur le dos.

L’Arge nigripes ou tenthrède noirâtre est également fréquente sur les rosiers. Elle ressemble beaucoup à l’Arge pagana, mais sa larve se différencie par deux paires de fausses pattes en moins et une teinte jaune moins marquée.

La tenthrède limace

Caliroa cerasi - petite limace noireCaliroa cerasi pond ses œufs sur le feuillage de nombreux arbres fruitiers (poiriers, cerisiers, pruniers).

Les larves sont recouvertes d’un mucus protecteur noir, les faisant ainsi ressembler au gastéropode qui lui prête son nom.

La lyda du poirier

Neurotoma saltuum - Lyda du poirierNeurotoma saltuum dépose ses œufs sur les feuilles du poirier, ainsi que celles du néflier ou du cotonéaster.

Les larves sont actives de la fin du printemps jusqu’au début de l’été et sont reconnaissables à leur couleur jaune orangé et au point noir situé sur le côté, près de la tête. Autre signe distinctif : pour se protéger, elles se rassemblent dans un nid de toile. Il suffit d’éliminer ce dernier pour préserver la plante des attaques.


©imagebrokermicrostock, ©chrispo, ©jynxzero, ©IanRedding, ©Janet Graham


Écrit par Christophe Dutertre | Diplômé en aménagement paysager et amoureux des jardins, Christophe vous accompagne dans cette passion qui nous réunit. Découvertes, conseils pratiques et écologie sont au programme.
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