Les floraisons des plantes d’intérieur sont un peu comme le prolongement de l’été dans la maison. Elles offrent une multitude de formes et de couleurs qui conviennent à tous les styles, sans compter qu’elles apportent des bienfaits sur le bien-être des personnes. En voici deux exemples très différents, la romantique Fleur de lune (Spathiphyllum) d’où émanent des lames immaculées et le Guzmania, aux accents graphiques et dynamiques.
Sur la photo, on leur a associé au pied un pothos doré, également appelé lierre du diable, ainsi qu’un Sansevieria posé sur la table.
« Voile blanche » ou « Fleur de lune », voilà des noms bien choisis pour évoquer les inflorescences en lames blanches du Spathiphyllum. Cette Aracée d’Amérique tropicale au généreux feuillage vernissé produit de délicates tiges florales d’un blanc immaculé. Il s’agit d’un épi, le spadice, entouré d’une belle bractée terminée en pointe qui vire au blanc verdâtre en mûrissant. La floraison apparaît particulièrement au printemps et en été. La plante mesure entre 20 cm et 60 cm selon la variété et vit de nombreuses années sans réclamer trop d’attention.
Cette plante de croissance rapide possède de surcroît des propriétés purificatrices de l’air. Elle permet de réduire la teneur en composés toxiques comme le trichloréthylène. Ce dernier est présent dans les solvants, les encres, les vernis et les détachants.
Substrat : Evitez de rempoter la plante lorsqu’elle occupe un pot de 15-20 cm de diamètre. Remplacez plutôt la terre de surface par un mélange léger à base de terreau de feuilles chaque printemps.
Emplacement : Eloignez la plante des rayons brûlants du soleil au printemps et en été, derrière un voilage par exemple. Le cultivar ‘Mauna Loa’ est cependant plus tolérant au soleil direct.
Veillez à maintenir la plante à plus de 16 °C, sachant que 18 °C permet de maintenir sa croissance tout au long de l’année.
Arrosage : Maintenez la fraîcheur du substrat. Par ailleurs, placez la plante au-dessus d’une coupelle remplie de billes d’argile humides ou vaporisez le feuillage les jours de fortes chaleurs.
Fertilisation : Versez un engrais pour fleurs de mars à septembre toutes les 2-3 semaines. Pour plus de confort, vous pouvez employer des bâtonnets ou des billes enrobées qui diffusent leurs minéraux durant 4 ou 6 mois.
Multiplication : Divisez la touffe au printemps, lors du rempotage. Replantez ensuite les éclats munis de racines en respectant le même niveau de plantation.
Les araignées rouges ou acariens apparaissent lorsque l’air est trop sec. Vaporisez fréquemment le dessous du feuillage à l’eau tiède. Surveillez également les attaques de pucerons.
Pour aller plus loin :
Les Guzmania hybrides sont issus d’une plante épiphyte des forêts pluviales d’Amérique centrale et du Sud Guzmania lingulata.
Les feuilles luisantes, en fer de lance, parfois striées de blanc comme chez Guzmania monostachia ‘Variegata’ forment un entonnoir d’où surgit une tige florale. Cette dernière est constituée d’une série de bractées rouge corail, rouge vif, violettes ou jaunes, entre lesquelles paraissent des fleurs tubulaires jaunes ou blanches.
Substrat : Réalisez un mélange bien drainé constitué de tourbe, sable et terreau à parts égales ou employez du substrat pour orchidées.
Emplacement : Le Guzmania réclame de la chaleur tout au long de l’année mais peut pousser aussi bien dans la pénombre que dans une pièce lumineuse. Evitez le soleil direct et le plein air durant les mois d’été et accordez-lui une température minimale de 18 °C durant l’hiver.
Arrosage : Eté comme hiver, le substrat doit être maintenu constamment humide et le cœur de la rosette contenir de l’eau douce en permanence. Vaporisez le feuillage en été avec de l’eau de pluie à température ambiante. Placez le pot sur un lit de billes d’argile mouillées.
Fertilisation : Opérez du printemps jusqu’à la fin de l’été avec une solution diluée d’engrais pour fleurs, tous les 15 jours.
Multiplication : Comme toutes les Broméliacées, la plante meurt après la floraison, mais des rejets apparus entre-temps reprennent le flambeau. Détachez ceux-ci au printemps ou en été.
Pour rappel, sur la photo du haut, on leur a associé au pied un pothos doré, également appelé lierre du diable, ainsi qu’un Sansevieria posé sur la table.
Pour aller plus loin :
Eva Deuffic
©Farhad Ibrahimzade, ©KhomuloAnna, ©ElenaZajchikova