Le sorgho est une plante herbacée annuelle de la famille des Poacées, a priori originaire d’Éthiopie et du Soudan, très cultivée en Afrique. Pour autant, cette céréale, graminée tropicale à subtropicale, pousse très bien sous nos latitudes. Et au potager, elle multiplie les bienfaits, comme engrais vert, comme couvert végétal source de biomasse, ou comme ombrière.
Découvrons comment semer, planter et entretenir cette céréale, à la fois belle graminée, très résistante à la sécheresse et peu exigeante.
Le sorgho (Sorghum nigrum ou bicolor), parfois appelé millet noir ou gros mil, est une graminée d’été de la famille des Poacées.
Cultivée comme une annuelle sous nos latitudes, cette céréale tropicale et subtropicale est très couramment produite en Afrique. Aujourd’hui, elle est de plus en plus courante en France, comme alternative au maïs. C’est toutefois une céréale, insensible à la sécheresse et à la canicule, qui a besoin de chaleur.
Le sorgho est une graminée qui peut atteindre 2 à 3 m de haut pour une envergure de 35 cm. Il forme une touffe de chaumes dressés, vigoureux, qui portent de longues feuilles vertes et plates, assez proches de celles du maïs.
Le sorgho fleurit entre juillet et septembre. Ses inflorescences prennent la forme de panicules terminales, longs d’environ 30 cm, qui regroupent des épillets de fleurs bisexuées. Les fleurs donnent naissance à des graines, diversement colorées de noir ou de rouge foncé, suivant les variétés. Ces graines changent de teintes au fur et à mesure de leur maturité, passant du vert au bronze puis au brun rouge presque noir. Les épis très esthétiques font en outre le bonheur des oiseaux du jardin. Ils se conservent également extrêmement bien dans des bouquets de fleurs séchées.
De par ses origines, le sorgho a besoin de soleil et de chaleur pour germer et fructifier. C’est pourquoi le semis n’intervient pas avant avril, dans les régions méridionales, ou à la mi-mai ailleurs, après les Saints de glace. En effet, les graines de sorgho ont besoin d’un sol réchauffé pour germer.
Il suffit de tracer des rangs espacés les uns des autres de 60 cm et de semer une graine tous les 40 cm à 3 cm de profondeur. Le semis peut se poursuivre jusqu’en juin.
Le sorgho se contente d’un sol ordinaire, mais une terre riche, humifère, bien drainée et profonde lui réussit mieux. Un petit apport de compost ou de fumier bien décomposé est toujours un plus. Le plein soleil est de rigueur.
Le semis peut également se faire au chaud, sous abri, à une température comprise entre 15 et 18°C, dès le mois de mars :
La germination se fait en une vingtaine de jours. Lorsque les plantules sont suffisamment fortes, elles sont repiquées en godets individuels pour être acclimatées à la température extérieure pendant quelques jours. Avant d’être mises en terre en avril ou mai, suivant les régions.
Le sorgho est peu exigeant en entretien, ce qui en fait une céréale intéressante. Résistante à la sécheresse, elle n’a pas vraiment besoin d’arrosage. Pour autant, quelques apports d’eau ponctuels stimulent sa croissance. Sinon, un simple binage permet de supprimer les adventices.
Pourquoi cultiver du sorgho dans son potager, sachant qu’il occupe un espace non négligeable ? Tout simplement, parce qu’il bénéficie de nombreux avantages tant pour la vie et la qualité du sol, que pour les autres légumes, la faune…
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