Des rosiers à tailler, quelques petits arbustes à élaguer légèrement, des fleurs à couper pour un bouquet…Le sécateur s’avère incontournable pour de nombreuses tâches au jardin et au potager. Pourtant, choisir le bon sécateur relève souvent d’un choix cornélien.
Par définition, un sécateur est un outil de coupe et de taille. Mais il est aussi évident que l’on ne taille pas de la même façon un rosier, un arbuste ou du bois mort.
En effet, un sécateur peut couper ou tailler des tiges vertes, très souples, parfois ligneuses, c’est-à-dire des végétaux vivants. Le sécateur doit faire une coupe franche, sans écraser les fibres. De même, on peut être amené à couper du bois mort ou sec, ou des rameaux durcis.
Enfin, il est obligatoire d’adapter un sécateur au diamètre des branches ou tiges à tailler. La plupart des sécateurs sont conçus pour couper des rameaux d’un diamètre allant jusqu’à 3 cm. Au-delà, le jardinier utilisera un coupe-branches, également appelé ébrancheur.
Parmi les sécateurs destinés aux jardiniers amateurs, trois modèles se partagent le marché : le sécateur à lames croisantes, le sécateur à enclume et l’épinette.
Le sécateur à enclume est doté de deux lames, mais la lame coupante, assez épaisse, s’écrase contre la contre-lame. Ainsi, les fibres des végétaux ne sont pas coupées mais écrasées.
Ce type de sécateur est plutôt destiné au bois mort car l’écrasement des tissus ne risque pas d’engendrer des maladies cryptogamiques
Il existe également des sécateurs à crémaillère qui permettent de couper sans faire d’efforts. En effet, le système de la crémaillère démultiplie la force en découpant le geste en plusieurs étapes. C’est un sécateur idéal pour les personnes souffrant de problèmes articulaires ou ayant peu de force, mais il ne s’utilise pas sur une trop longue période.
Au-delà du modèle même, d’autres critères doivent être pris en compte pour le choix d’un sécateur.
Et, pour les gauchers, n’oubliez pas qu’il existe aujourd’hui des sécateurs qui vous sont spécialement destinés. Quant aux plus coquet(te)s (et aux plus étourdis), ils choisiront des sécateurs aux poignées colorées. Un sécateur s’égare vite…
L’entretien d’un sécateur est primordial, d’autant qu’il est souvent porteur de maladies qui seront transmises aux végétaux suivants. De même, on y retrouve souvent des résidus de terre, de sève ou de résine.
Le premier geste est de nettoyer, à chaque utilisation, les lames avec une éponge simplement imbibée d’eau et de savon noir. Ensuite, le sécateur sera séché à l’air libre. Régulièrement, pensez à frotter les lames à l’alcool à brûler, à l’alcool à 90 °C ou au vinaigre blanc pour le désinfecter.
Le deuxième geste consiste à affûter les lames car le sécateur est plus efficace si les coupes sont nettes. Ainsi, les tissus auront plus de facilité à cicatriser. Seule la lame mobile doit être aiguisée, la contre-lame ne doit pas l’être. L’affûtage se fait idéalement avec une pierre à aiguiser légèrement humidifiée.
Le dernier geste se focalise sur l’huilage à l’huile de lin du mécanisme du sécateur. Une goutte suffit, que vous ferez pénétrer en actionnant les lames plusieurs fois de suite.
Les sécateurs de qualité peuvent être démontés facilement (après avoir pris une photo !) afin de nettoyer les différentes pièces à l’eau savonneuse.
Pour aller plus loin :
©Bruno, ©Arturs Budkevics, ©Vladimir Trynkalo, ©Anastasia, ©Radovan1
Mon mari est actuellement à la recherche d’un nouveau sécateur. En revanche, je n’étais pas consciente qu’il y a autant de différents types de sécateurs. Je suis impatiente de lui raconter cette anecdote.