Dans Roses grandeur nature, Amaury Rosa de Poullois et Pierre-Yves Nédélec célèbrent la collection de roses Loubert qui compte plus de 3 000 variétés. Voici nos six coups de cœur.
Ce rosier non-remontant à port buissonnant peut atteindre 2 m de hauteur et le parfum de ses grosses fleurs blanc-rosées est puissant lors de sa floraison en juin-juillet.
« Mentionnée dans la littérature dès le XVe siècle, cette variété n’a jamais vraiment quitté les jardin d’Angleterre dont elle est probablement native. Outre-Manche, on l’appelle Great Maiden’s Blush alors que Redouté, fameux peintre botanique, la nomme Rosier Blanc Royal. La fraîcheur de ses fleurs est rehaussée par le vert bleuté du feuillage. Et avec son nom très évocateur, c’est le rosier le plus admiré de la collection ».
Il doit son nom à son obtenteur, Kew, en 1913 en Grande-Bretagne. Ce rosier-liane fleurit en juillet et ne craint pas le froid.
« Impressionnant (il peut atteindre 5 m de hauteur !) et si facile à cultiver, il se développe avec une rapidité déconcertante. Et que dire de ces immenses bouquets de plusieurs dizaines de fleurs roses aux étamines dorées, qui contrastent avec le feuillage gris bleuté ? Magnifique ! Très sain et insensible aux maladies, cet ambassadeur du jardin botanique de Kew demeure une valeur sûre. Son parfum musqué attire les abeilles et les bourdons ».
« Avec ses petites fleurs rose pâle et son feuillage brillant, cet élégant petit buisson d’1 m de hauteur a tout pour se hisser au rang de valeur sûre des catalogues de rosiéristes. Pourtant, ce rosier rarissime reste une exclusivité des établissements Loubert.
Ils l’ont naturellement baptisé Mme Neyrière pour remercier cette amatrice de roses angevine qui a su partager sa découverte. Un rosier très florifère et indifférent aux maladies ».
« Vous aurez beau chercher le moindre aiguillon, vous n’en trouverez pas chez ce rosier liane non-remontant complètement inerme.
En couvrant tout un pan de mur ou en escaladant un grand arbre, il sublime son support de ses nombreux pompons jaune beurre, dès le mois d’avril (un des premiers à fleurir) et jusqu’à juin-juillet.
Ne lui manque plus que le parfum pour tutoyer la perfection ».
Particulièrement facile à vivre, ce rosier remontant fleurit d’abord de mai à juin puis de septembre à octobre. « Son coloris unique oscille entre le fuchsia et la framboise.
Dès le début de l’été, ce buisson se couvre de bouquets denses et parfumés. Le feuillage foncé est lui-même très abondant. À l’instar des petits aiguillons qui se rappelleront à vous au moment où vous retirerez les fleurs fanées à la main ».
« Comme sous le pinceau d’un miniaturiste, des petites touches de rose viennent se poser sur un aplat plus pâle.
Pour en apprécier la finesse, il vous faudra observer de près les corolles parfaitement ordonnancées.
Si la floraison estivale est toujours abondante, la remontée s’avère plus discrète. Ce qui ne nuit en rien au délicieux parfum de ce rosier américain rarissime ».
A lire : Roses grandeur nature, d’Amaury Rosa de Poullois et Pierre-Yves Nédélec aux éditions Delachaux et Niestlé.
Claire Lelong-Lehoang
Crédits des visuels : 1- Rosier alba Cuisse de Nymphe : ©Pierre-Yves Nédélec 2- Hybride de Rosa souliena Kew rambler : ©Pierre-Yves Nédélec 3- Mme Neyrière : ©Pierre-Yves Nédélec 4- Rosa banksia lutea : ©Pierre-Yves Nédélec 5- Rose de Resch : ©Pierre-Yves Nédélec 6- Mentor : ©Pierre-Yves Nédélec + Couverture du livre Roses grandeur nature