Quoi de plus gratifiant que de récolter les graines de son potager ou de son jardin pour ensuite les ressemer ? De la récupération des graines sur fruits mûres à la conservation, voici comment perpétuer vos cultures de manière 100% naturelle.
Toutes les variétés de plantes ne se prêtent pas au jeu de la production de graines. C’est particulièrement le cas des variétés hybrides F1. En effet, la descendance de ces dernières ne reproduit que très rarement les mêmes propriétés.
L’objectif, lorsqu’on souhaite récolter les graines, est de développer de futures récoltes productives et saines. Le choix du porte-graines est donc très important. Sans surprise, ce dernier devra donc regrouper le plus de caractéristiques intéressantes : tailles des fruits, résistance à la maladie, productivité, faibles besoins en eau, etc.
Même si cela peut rendre le travail plus long, ne sélectionnez qu’un seul pied pour récolter les graines : les générations suivantes seront plus homogènes.
Enfin, marquez le porte-graines pour éviter des prélèvements malencontreux.
Peut-être le principal « ennemi » dans la création de semences, le métissage se caractérise de deux façons :
En dehors des variétés hybrides F1, il est possible de récolter et de ressemer une très large gamme de graines. Néanmoins, certaines sont plus simples à recueillir que d’autres : allez-y progressivement en adaptant les variétés en fonction de vos connaissances et de vos besoins. L’idéal est de débuter avec les grosses graines, qui sont plus faciles à recueillir.
D’autre part, lorsqu’on parle de semences, on pense souvent au potager. Mais on peut aussi récolter les graines au jardin. C’est d’ailleurs le meilleur moyen de propager certaines vivaces, et même le seul pour les plantes annuelles et bisannuelles. En revanche, la méthode ne s’applique pas aux espèces à feuillage panaché, ce caractère ne se transmettant pas par semis.
Pour être ressemées, les graines récoltées doivent être bien mûres. En général, ce moment intervient un peu plus tard que la maturité du fruit ou de la gousse qui les portent. C’est en effet le délai pour que les semences grossissent et que la coque protectrice des graines (le tégument) durcisse.
Lorsque le moment est venu, intervenez le matin, après la disparition de la rosée, mais avant que la température ne soit trop chaude.
Certaines plantes ont des graines qui tombent rapidement après la pollinisation. Pour ne pas en perdre, une astuce simple consiste à créer des cornets en papier rigide ou carton souple et de les fixer sur les tiges avec un adhésif.
Pour les plantes moins sensibles à la dissémination rapide, une autre technique pour récolter les graines est de rassembler les tiges en bottes et de les sécher en les suspendant la tête en bas dans un lieu ventilé et à l’ombre. Déposez un grand linge en dessous pour récupérer les semences, ou appliquez autour du « bouquet » un grand cornet en papier journal où les graines tomberont.
Sans pour autant les surchauffer, il est important de bien sécher les graines récoltées. En effet, même une faible humidité résiduelle peut les abîmer lors du stockage.
Selon la nature du « porteur » de graines, les gestes ne sont pas les mêmes.
Pour cela, rien de tel que les enveloppes en papier. Stockez ensuite ces dernières à l’abri de la lumière, de la chaleur et de l’humidité. La solution idéale ? Une boîte hermétique placée dans le bac à légumes du réfrigérateur.
Certains parasites ayant tendance à grignoter les graines, masquez leur odeur en incorporant un peu d’ail en poudre dans les sachets.
Récolter les graines ne se limite pas simplement à les prélever. Il faut également penser à les cataloguer. En effet, toutes les graines n’ont pas la même durée de conservation (cf. infographie). Il faut alors penser à noter la date de récolte en plus du nom de la variété pour chaque type de semences.
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