Depuis son arrivée en Europe au début des années 2000, la pyrale du buis (Cydalima perspectalis) est devenue l’un des ravageurs les plus destructeurs dans les jardins. Cette petite chenille verte et noire peut anéantir un buis en quelques jours, en s’attaquant au feuillage, puis à l’écorce des jeunes rameaux. Originaire d’Asie, elle est présente en Europe et en France avec de lourdes conséquences sur nos jardins à la française, souvent constitués de buis.
Heureusement, des traitements naturels existent, ainsi que des gestes préventifs pour limiter les dégâts. Plus vous agissez tôt dans la saison, plus vous augmentez vos chances de préserver vos buis.
Au stade larvaire il est difficile de reconnaître la pyrale du buis. Mais elle devient ensuite une chenille verte très reconnaissable, avant d’évoluer en nymphe puis en papillon blanc et brun avec des irisations dorées.
La pyrale du buis est sans danger pour l’homme.
La lutte est donc à mener tout au long de la belle saison, avec des observations régulières.
En détruisant rapidement les chenilles, vous facilitez le traitement. Lorsque vous apercevez des chenilles vertes dans vos buis vous pouvez les retirer manuellement.
Mais cette action n’est pas suffisante et il faut aussi traiter contre la chenille de manière biologique.
Le produit à pulvériser est le Bacillus thuringiensis. Même si ce traitement est à renouveler plusieurs fois dans l’année, il reste actuellement le seul efficace et le moins nocif pour l’environnement.
Attention, après le 1er traitement, vous constaterez une amélioration et la repousse des feuilles, mais qui ne résoudra pas définitivement le problème.
Il est possible de placer des pièges à phéromones afin de capturer les papillons mâles. Cela permet de limiter la reproduction et donc le nombre de larves dans les buis.
Cela permet aussi d’optimiser les traitements futurs car les premières captures sont le signe que c’est le bon moment pour traiter au bacillus thuringiensis.
En appliquant ces 2 méthodes vous aurez une taux de réussite très élevé.
Pour aller plus loin :
Ils ne présentent aucun avantage supplémentaire par rapport au Bacillus thuringiensis, autorisé en agriculture biologique, que nous évoquions ci-dessus.
Ils ont aussi l’inconvénient de venir détruire d’autres espèces d’insectes et l’écosystème présent dans votre jardin ou votre terrasse.
Les produits chimiques ont un impact négatif sur les abeilles et autres insectes essentiels à la nature.
Si malgré tous vos efforts, et un peu lassé de lutter contre la pyrale du buis, vous pouvez remplacer le buis par d’autres végétaux qui lui ressemblent ou qui sont adaptés à l’art topiaire.
Ainsi, le chèvrefeuille à feuille de buis ou le pittosporum à petites feuilles rempliront parfaitement son rôle.
Le traitement au Bacillus thuringiensis est-il dangereux ?
Peut-on traiter préventivement ?
Le savon noir suffit-il ?
Combien de fois faut-il traiter ?
Le renouvellement du traitement en fin d’hiver ou au début du printemps de l’année suivante permet de venir à bout des larves ayant hiverné au sein de vos buis.
©GuntarFeldmann