Au moment du débourrement de certains arbres fruitiers ou arbustes ornementaux, un petit insecte se jette sur les jeunes pousses, les fleurs et les bourgeons pour les dévorer. À l’œil nu, cet hémiptère ressemble beaucoup à un puceron. Mais comme il est doté d’ailes, il s’agit plutôt de psylles. Examinons les moyens de lutte préventive et curative contre ce ravageur.
Le psylle est un insecte de l’ordre de hémiptères comme les pucerons ou les cicadelles. Au premier abord, les psylles ressemblent d’ailleurs beaucoup aux pucerons. De couleur jaune, verte ou brune, ils s’en différencient pourtant par les ailes qu’ils portent en position de « toit » sur le dos. Ils peuvent aussi faire penser à de mini-cigales.
Longs de 3 à 4 m, les psylles se déplacent en sautant. Ce sont surtout des insectes, munis d’un rostre, qui leur permet de piquer les tissus des végétaux et d’en sucer la sève.
Quant aux larves (qui ressemblent à de minuscules limaces), elles sont, comme souvent chez les insectes ravageurs, nettement plus voraces que les adultes. Suivant les plantes hôtes où elles naissent et se développent, elles s’attaquent aux jeunes pousses, aux boutons floraux et aux fleurs, aux bourgeons. Comme les pucerons, les psylles exècrent un miellat, source de fumagine, et qui attire les fourmis dans leur sillage.
Il existe différentes espèces de psylles qui ciblent les plantes ou arbustes qu’ils vont dévorer. Ils s’installent ainsi sur des arbres fruitiers, sur des arbustes ornementaux et même au potager, sur certains légumes :
Les psylles se régalent aussi du feuillage du buis (Carcopsylla buxi), de l’éléagnus (Carcopsylla fulguralis) , du laurier-sauce (Trioza alacris)…ou encore des carottes (Trioza apicalis) ou des poireaux (Bactericera cockerelli).
Sur la plupart de ces végétaux, les larves se nourrissent de sève. Elles empêchent le développement des bourgeons, les feuilles et les tiges attaquées se rabougrissent, les feuilles tombent. Les psylles du poirier gênent la croissance des bourgeons à fleur et endommagent les fruits. Pour les végétaux d’ornement, les dégâts sont essentiellement esthétiques.
Pour les plantes potagères et les arbres fruitiers, la production peut être amoindrie ou totalement compromise en cas d’attaque sévère.
Les psylles sont en outre vecteurs de maladies comme la fumagine, de virus ou de bactéries comme le phytoplasme du déclin du poirier.
Pour lutter contre les psylles, on peut appliquer des méthodes naturelles de lutte curative :
Mais, en matière de ravageurs, mieux vaut prévenir :
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