Avec l’interdiction des produits de traitement chimiques, mais surtout car la prise de conscience est réelle et grandissante, la culture des légumes en mode « bio » est devenue incontournable. Si les maraîchers bio sont de plus en plus nombreux, les jardiniers désireux de cultiver un potager bio le sont aussi !
Voici nos conseils pour bien démarrer votre potager bio !
Les plantes potagères, comme les autres végétaux, ont besoin d’eau, de soleil et de nutriment pour pousser. On a recours à des produits chimiques pour subvenir à certains besoins manquants.
Vous pouvez d’ores et déjà répondre au besoin de lumière en choisissant un bon emplacement. La plupart des plantes demandent une exposition ensoleillée. Privilégiez alors une exposition sud, sud-ouest ou ouest pour l’emplacement de votre parcelle de culture.
N’hésitez pas à réserver un second petit espace ombragé pour certains légumes préférant la fraîcheur. C’est le cas des épinards, les salades ou les radis.
Pour enrichir le sol, on oublie les engrais chimiques qui ne font que l’appauvrir et on privilégie les engrais naturel, vecteurs de vie microbienne. Pour la culture de nombreux légumes, il est conseillé de faire un apport d’engrais à l’automne précédant le semis.
L’idéal est alors d’épandre une bonne couche de compost bien décomposé. Vous pouvez aussi opter pour du fumier ou des engrais verts. En effet, certaines plantes ont la capacité de restituer des nutriments dans le sol : on les appelle les engrais verts. Selon les plantes, il peut s’agir d’azote, de potassium ou de phosphore. De plus, elles rendent le terrain plus perméable et deviennent ensuite un paillage.
Au printemps, on sème de la phacélie ou de la vesce alors qu’en automne, on peut compter sur le trèfle ou le sainfoin par exemple. Et pour un sol toujours plus vivant et riche, troquez votre bêche contre une grelinette !
C’est sûrement le b.a.-ba du potager bio : cultiver des légumes issus de graines biologiques ! La différence avec une graine « standard », c’est que les plants qui ont engendré ces semences n’ont pas été traités avec des produits chimiques. Dans le cas contraire, il serait difficile de faire pousser des graines non bio sans leur octroyer des pesticides.
Les semences biologiques sont naturellement plus résistantes. L’idéal est d’acheter des graines bio ET reproductibles. C’est-à-dire que vous allez pouvoir récolter vos propres graines d’années en années, pas besoin d’en acheter tous les ans !
De plus, les graines issues de plants cultivés dans votre jardin seront adaptées à ce dernier et lutteront mieux contre les éventuels parasites de votre environnement. Les graines non reproductibles sont des hybrides, qui correspondent à un croisement de deux espèces. Pour les éviter, rien de plus simple, elles sont étiquetées comme telles : « hybrides F1 ».
Pour ne pas avoir recours à des pesticides, les plantes doivent avoir tout ce qu’il faut et évoluer dans un environnement qui leur est adapté. Certains végétaux « amis » se rendent mutuellement des services et vous facilitent la tâche. On parle alors d’associations de culture ou de compagnonnage.
Par exemple, les carottes et le céleri protègent le poireau de la teigne à laquelle il est particulièrement sensible. En échange, le poireau favorise la croissance du céleri et éloignerait certains ravageurs de la carotte. Ce légume riche en associations est aussi utile à au fraisier qu’il protège en éloignant les acariens et en exerçant une action fongicide. Fraisier qui stimule par ailleurs la croissance de l’ail ! Il existe de nombreuses associations bénéfiques au potager. Renseignez-vous pour chaque plante que vous souhaitez cultiver, elle a sûrement son lot de végétaux à marier ou à éloigner.
Malgré nos efforts, il est possible que le potager soit la cible de nuisibles et de maladies. Des larves qui grignotent les feuilles et les plantules, des insectes piqueurs-suceurs, des maladies cryptogamiques… La liste des ravageurs et des maladies est longue.
Toutefois, pour chaque il existe des techniques de prévention et des remèdes naturels. Il faut vous renseigner pour chaque plante potagère mais on peut citer certaines bonnes pratiques :
Si les ravageurs surviennent quand même, privilégiez les pièges mécaniques, les prédateurs naturels, les traitements biologiques (notamment à base de savon noir), les pièges à phéromones, les plantes répulsives ou au contraires attractives, etc.
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