Autoproduire sa nourriture en cultivant son potager et viser l’autonomie alimentaire, ça vous tente ? Et quelle meilleure traçabilité que celles des fruits et légumes du jardin…
En toute objectivité, l’autonomie alimentaire est un véritable challenge dans notre monde moderne. « Cultiver son potager est un art de vivre, un contrat écologique avec le monde réel et l’assurance de manger une nourriture saine, écrit Jean-Louis Etienne, médecin et explorateur scientifique, dans son nouvel ouvrage Osez l’autonomie ! (aux éditions Rustica).
C’est un apprentissage qui demande d’y consacrer du temps. Mais voir pousser les légumes est très gratifiant et constitue un gain d’autonomie et d’indépendance sur la marche du monde ».
Si votre terrain est suffisamment grand et que vous pouvez y consacrer du temps, le pari peut être tenu en partie, concernant la nourriture végétale.
Et pour tous les citadins bénéficiant d’un petit jardin, l’autonomie partielle peut être une belle expérience : « il est tout à fait possible, durant les mois d’été, d’être autosuffisant en salades, herbes aromatiques, pois, haricots, tomates et courgettes, en potager classique ou en potager surélevé », explique Folko Kullmann, auteur de livres sur le jardinage.
Formez-vous au jardinage biologique, à la permaculture et optimisez l’espace : salades en rang sur un mur, fraisiers suspendus sur une pergola, pois et haricots grimpants…
« Avant de vous lancer, réfléchissez aux légumes que vous consommez le plus, conseille Folko Kullmann. Dressez la liste des plantes potagères que vous avez envie de cultiver avant de commencer semis et plantations. Et faites une estimation de la quantité de légumes que vous achetez ordinairement au marché ou supermarché sur une période donnée (…) pour évaluer ensuite la quantité de plants nécessaires ».
Les pommes de terre sont très simples à réussir : il suffit de planter dans un pot (le Potato Pot de la marque Elho est un must) ou en pleine terre quelques pommes de terre biologiques qui commencent à germer. Les salades aussi, les radis dans des jardinières ou en potager surélevé.
Enfin, n’oubliez pas de créer des haies végétales avec des petits fruitiers qui vous fourniront tous vos desserts : framboisiers, pommier (colonnaire pourquoi pas), poirier (palissé si besoin), actinidia, kiwaï…
Dans l’objectif d’atteindre l’autonomie alimentaire, apprendre à gérer les récoltes et à les stocker est indispensable. Congelez une partie de vos légumes et herbes aromatiques en vue de l’hiver ou réalisez des conserves !
La serre permet de maîtriser plusieurs paramètres pour booster les cultures : hygrométrie, température, arrosage, nuisibles… Mais surtout, elle permet de cultiver tout au long de l’année. Plus de 80 % des propriétaires de serres y font pousser des tomates, également des piments, des aromates…
Essayez, pourquoi pas, d’y installer un pêcher ou un avocatier.
Claire Lelong-Lehoang
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Crédits des visuels : Potager : ©Andreaobzerova – stock.adobe.com Potager serre : ©Marina Lohrbach – stock.adobe.com Conserves maison : ©Monticellllo – stock.adobe.com