Moins connu que son cousin le poireau cultivé annuellement, le poireau perpétuel a, comme son nom l’indique, l’avantage de pousser tous les ans et demande très peu de temps pour être cultivé. Découvrez ce légume vivace aux pousses tendres et délicieuses, qui mérite une place dans votre potager.
Nom latin : Allium polyanthum
Noms communs : Poireau perpétuel, poireau des vignes
Famille : Alliacées
Type : Légume vivace
Hauteur : 30 cm
Distance de plantation : 30 à 40 cm
Exposition : Ensoleillée à mi‑ombragée
Sol : Tous types, frais mais drainé
Plantation : Printemps ou automne
Récolte : Début d’automne à fin du printemps
Le poireau des vignes se plaît au soleil, mais tolère également la mi‑ombre. De plus, étant indifférent à la nature du sol, il n’y a pas de préparations particulières à prévoir avant la plantation. Cette dernière peut s’effectuer de deux façons : soit par caïeux (bulbes accessoires se développant à côté du bulbe principal), soit par godets achetés dans le commerce.
La plantation par caïeux se déroule à partir du mois d’août jusqu’à la fin de l’hiver. Elle se réalise en installant les bulbes de poireau perpétuel par groupes de 4 ou 5, pointe vers le haut, à 5 cm de profondeur. Les pieds doivent être distants d’au moins 25 cm pour ne pas se concurrencer lors de leur croissance.
Cette technique peut être réalisée tout au long de l’année en dehors de l’été ou lorsque le sol est gelé. Pour y parvenir, il suffit de désagréger légèrement la motte sans abîmer les racines et d’installer le plant dans un trou de 10 à 15 cm de profondeur. Rebouchez ensuite ce dernier en tassant suffisamment la terre. Les distances de plantation sont les mêmes qu’avec les caïeux (25 cm).
L’un des avantages du poireau perpétuel est son entretien peu chronophage. En effet, lorsqu’il est installé, il ne demande pas de soins particuliers. L’arrosage n’est pas nécessaire, hormis en cas de sécheresse prolongée.
Il est conseillé de butter vos pieds deux fois au cours de la saison, en suivant la croissance des tiges. Ce geste permet de les maintenir droites, et de protéger les bulbes du gel.
Au bout de quelques années, les pousses commencent à s’affiner. Aussi, pour maintenir une récolte satisfaisante, il est nécessaire d’arracher le pied et de diviser ses caïeux pour les replanter.
Contrairement à ses cousins annuels, le poireau perpétuel ne semble pas intéresser la teigne.
En revanche, il est malgré tout la cible de la mouche mineuse. Pour s’en prémunir, la seule solution est de disposer un filet sur vos cultures. L’alternance avec des rangs de carottes peut éventuellement donner quelques résultats.
La période de récolte du poireau perpétuel s’étale du début de l’automne jusqu’à la fin du printemps
Si vous avez planté des caïeux, la première récolte intervient au bout de 10 semaines. Pour la plantation en godet, les premiers prélèvements se font après 3 à 6 mois. D’une manière générale, lorsque les plants sont bien installés. Après cet intervalle, la plante entre en dormance : les feuilles commencent à jaunir puis finissent par disparaître.
Les prélèvements s’effectuent sans arracher le pied. Il suffit de le dégager et de couper à la base de la tige, juste au-dessus du caïeu.
Dans l’idéal, récoltez selon vos besoins. Si jamais vous aviez un excédent, placez les tiges au réfrigérateur où elles se conserveront environ 10 jours. Si vous souhaitez pouvoir en profiter pendant l’été, vous pouvez les congeler après les avoir coupées en rondelles et blanchies dans de l’eau bouillante.
Si vous savez cuisiner le poireau annuel, vous saurez préparer le poireau perpétuel. Ce dernier s’accommode en effet de la même façon que son cousin et peut être utilisé en soupe, velouté, à la vinaigrette, en pot‑au‑feu, en fondue, etc. Vous avez l’embarras du choix !
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