Sans vouloir être alarmiste, il est aujourd’hui prouvé que les populations d’insectes pollinisateurs déclinent dangereusement. Évidemment, l’agriculture intensive, l’emploi à outrance des pesticides et autres produits phytosanitaires, le développement des zones urbaines, le réchauffement climatique…expliquent ces disparitions d’abeilles, de papillons et autres insectes butineurs.
En tant que jardinier, on peut agir, entre autres en plantant des espèces de végétaux indigènes.
Pour repérer une plante indigène, il suffit parfois de regarder autour de soi dans une zone naturelle, non transformée par l’homme, c’est-à-dire urbanisée ou simplement cultivée. Ainsi, dans une prairie, un sous-bois, un bord de chemin…, ouvrez grand les yeux et observez les plantes qui poussent naturellement, sans l’intervention de quiconque.
Là est la définition d’une plante indigène. C’est une plante qui se débrouille seule pour se ressemer, se développer, fleurir et fructifier…C’est en quelque sorte une plante autonome qui revient d’année en année car elle est parfaitement adaptée au climat où elle évolue, au sol où elle pousse, aux autres plantes qu’elles voisinent.
Suivant la région où l’on habite, les plantes indigènes sont donc habituées à l’absence de pluie et aux fortes chaleurs, à la sécheresse, au froid et au gel. Ce sont des plantes parfaitement adaptées à un milieu donné. Ainsi, les plantes indigènes du pourtour méditerranéen ne sont pas les mêmes que celles des zones montagneuses.
Il y a de nombreux avantages à implanter des plantes indigènes dans son jardin. À commencer par la sauvegarde des insectes pollinisateurs. En effet, le monde étant bien fait, un insecte est présent sur tel ou tel territoire, tout simplement parce qu’il y trouve le couvert et le gîte. Or, en détruisant les arbustes ou plantes herbacées indigènes, on fait logiquement disparaître des populations d’insectes.
Le fait de réimplanter des espèces de végétaux indigènes essentiellement mellifères et nectarifères, permet de nourrir ces insectes butineurs, indispensables pour la pollinisation des fruits et légumes de votre jardin, et plus généralement de votre environnement proche.
Outre cet aspect primordial pour la sauvegarde de la petite faune locale, les plantes indigènes sont :
Évidemment, il est important de préciser qu’il ne suffit pas de planter une seule plante indigène au milieu de sa pelouse. Mais plutôt d’en installer plusieurs de différentes espèces avec des floraisons échelonnées un peu partout dans le jardin. Et surtout multiplier les petits gestes pour réintroduire la biodiversité.
Pour autant, pour favoriser la biodiversité, cultiver des plantes indigènes n’empêche nullement de planter des végétaux venus d’ailleurs ou hybrides.
Pour aller plus loin :
Assez logiquement, les plantes indigènes sont locales, et donc différentes du nord au sud du territoire. Pour autant, quelques plantes ou arbustes poussent partout.
Cette liste est non exhaustive et il existe de nombreuses autres espèces indigènes
©Steve Midgley ©Eleni Saitanidi ©Cristina Ionescu