Non seulement les vivaces représentent une catégorie de plantes d’une étonnante diversité qui reviennent chaque année, mais il en est qui ne réclament quasiment pas d’arrosage ou d’entretien. Parmi celles-ci, la plupart se ressèment spontanément pour ressurgir çà et là dans un gracieux mélange champêtre.
Ce genre, proche des iris par ses feuilles de glaive, présente des épis jaune crème tout l’été. Chez l’espèce striatum, une touffe de feuilles hirsutes vert pâle émet des hampes florales jusqu’à 60 cm de haut. Les épis de petites fleurs à 6 pétales se renouvellent sans interruption de juin à octobre.
Le Sisyrinchium apprécie les sols caillouteux, les rocailles et n’exigent absolument aucun arrosage. Il se ressème abondamment et son feuillage persiste l’hiver en climat doux.
Sisyrinchium bermudianum est une espèce naine (15-20 cm) à floraison bleue en mai-juin qui forment un décor parfait pour une auge ou une rocaille.
Une simple fissure entre deux pierres suffit à l’installation de la valériane des jardins. Elle vient là souvent sans prévenir transfigurant le paysage avec ses touffes généreuses de fleurettes carminées ou blanches. La floraison dure de juin jusqu’à la fin de l’été. Les touffes au feuillage vert glauque mesure entre 40 et 60 cm en fonction du confort de la situation ! Elle se ressème aisément pour former des plants fleurissant dès l’année suivante dans les endroits recevant au moins 6 h d’ensoleillement.
Ajoutez un peu de dolomie ou de craie dans les sols acides.
Les achillées sont inégalables tant par l’éclat de leur floraison que par leur facilité de culture. Elles aiment le soleil, la chaleur, les sols secs et forment des plates-bandes généreuses en coloris vifs ou pastel. Le feuillage finement divisé vert ou gris est aromatique. L’Achillea millefolium offre quantité de cultivars aux tons pastel souvent changeant selon le degré de maturité, comme ‘Wesersandstein’ allant du rouge saumoné au jaune crème. N’oublions pas les tons vifs jaune d’or d’A. ‘Coronation Gold’, excellente en fleurs coupées, rouges de A. millefolium ‘Fanal’, etc.
L’espèce Achillea filipendula est la plus vigoureuse des achillées avec ses inflorescences jaune d’or qui culminent à 1 m de haut.
Le compagnon rose ou coquelourde séduit par ses coloris magenta allié à son feuillage de velours presque blanc. La touffe atteint 70 cm et produit une profusion de fleurs durant tout l’été. En parfaite vagabonde, elle se ressème ça et là, et s’échappe souvent des jardins. Il n’est pas inutile de supprimer quelques jeunes plants que l’on reconnaît à coup sûr avec leur feuillage si particulier.
Les capitules bleu ciel de la cupidone possèdent la texture de papier. Son feuillage linéaire légèrement denté forme une rosette qui émet de fines hampes de fleurs bleues, blanches ou roses à cœur noir, de juin à septembre. Elles se conservent très bien en fleurs séchées.
La touffe ne vit pas très longtemps souvent en raison d’un excès d’humidité. Plantez-la au printemps ou tôt en automne en ajoutant quelques poignées de sable grossier au pied. On peut la multiplier par division de racines en décembre ou par semis au printemps (floraison l’année suivante).
L’oreille d’ours surnommé aussi l’épiaire laineuse forme un de tapis de velours cendré rehaussé d’épis rose pâle de 40 cm de hauteur, plutôt discrets. Cette vivace aux feuilles ovales, épaisses et laineuses offre une résistance à la sécheresse à toute épreuve. Excellent couvre-sol de surcroît, ses tons blanc argenté se marient très bien avec des fleurs de couleurs vives comme les gazanias ou les gaillardes.
Le cultivar ‘Silver Carpet’ de 15 cm de haut ne fleurit pas et forme un tapis plus dense. ‘Big Ears’ livre au contraire une touffe plus ample vert gris montant à 60 cm de haut. ‘Cotton Boll’ possède des épis cotonneux plus épais.
Eva Deuffic
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