Le jardin de nos rêves fait souvent référence à des paysages lointains, où la végétation luxuriante atteint des dimensions gigantesques. Sous nos climats, vous pouvez planter en toute quiétude ces espèces exotiques à condition de bien les choisir.
Voici un choix de bananiers et de lauriers-roses qui excellent dans les grands feuillages et l’abondance des fleurs !
1- Le feuillage opulent des bananiers
Les bananiers rustiques
Quelques espèces de bananier possèdent une résistance naturelle au gel. Leur plantation est possible partout en France hormis en zone d’altitude.
Musa basjoo, originaire de Chine, pousse jusqu’à 3000 m d’altitude dans une zone caractérisée par des étés chauds et humides. Les hivers sont frais avec des températures qui peuvent chuter très brutalement en deçà de -12°C.
On distingue des sous-espèces encore plus résistantes comme Musa basjoo sp. saporro (-19°C), sp. sakhalin, sp. yunnan et x hybridum (-15°C). Dans tous les cas, le feuillage brunit à partir de -2°C.
L’Ensete glaucum, moins connu, présente un stipe à l’aspect cireux bleu-vert et de grandes feuilles vert clair. Surnommé le bananier des neiges, il peut résister à -10°C avec une protection de la souche. Ne le confondez pas avec l’Ensete ventricosum non rustique, au magnifique feuillage vert pourpre.
L’entretien des bananiers
Si la région est très pluvieuse l’hiver, couvrez la souche de paille puis d’un film plastique ouvert sur les côtés ou d’une tôle .
Pour conserver le stipe d’une année sur l’autre : entourez le tronc d’une bonne épaisseur de paille maintenue par un grillage jusqu’à la naissance des feuilles.
Choisissez une exposition abritée du vent, une terre riche, bien drainée et bien arrosée l’été. Vous pourrez ainsi obtenir un stipe de 3-4 m de haut en une saison. Avec un peu de chance, vous assisterez au bout de 3 ans à la formation de petites bananes. Le stipe meurt alors, mais des rejets apparaissent l’année suivante.
Fertilisez vos bananiers dès le printemps avec de l’engrais de fond ou un engrais organique riche en potassium (K) type (3-1-6 ou 3-1-9)
Symbole de Méditerranée, les lauriers-roses (Nerium oleander) font fureur dans les jardineries dès l’arrivée de l’été. Leur silhouette touffue et persistante et surtout leur floraison intarissable en font des plantes très attractives. Le laurier-rose convient aux terrasses comme aux jardins. Vous pouvez aussi le conduire sur tige pour obtenir un petit arbre. Il suffit de couper les rejets de la base régulièrement. Attention toutefois à bien s’enquérir des variétés si vous achetez dans une jardinerie du sud de la France.
Les plus rustiques supportent des pics à -15°C sans aucun dégâts sur le feuillage comme :
‘Villa Romaine’ aux fleurs simples rose clair à gorge rose vif. Il atteint 3 à 4 m de haut.
‘Sœur Agnès’ offre un coloris blanc pur et fait preuve d’une assez bonne rusticité (-12°C).
‘Alsace’ se défend bien avec son caractère très florifère et ses fleurs blanc rosé légèrement parfumées (4 à 5 m de haut). Ses feuilles sont marquées par des gels à -10°C mais les tiges demeurent intactes.
‘Petite Red’ aux petites fleurs rouge foncé convient bien en bac en raison de sa petite taille inférieure à 1 m.
L’entretien
Choisissez un endroit très ensoleillé et abrité du froid. Plantez le laurier-rose en sol fertile et bien drainé.
En pot :
Optez pour un large pot rempli d’un mélange de terreau pour agrumes et de terre de jardin.
Rentrez-le dans une serre froide ou placez-le contre un mur abrité l’hiver.
Vous pouvez aussi entourer le feuillage d’un voile d’hivernage. Pensez alors à l’ôter dès les beaux jours pour que les pousses ne démarrent pas trop tôt. Les gels tardifs risqueraient d’endommager les pousses.
Arrosez abondamment durant l’été même s’il résiste bien à la sécheresse. Le laurier-rose pousse le long des cours d’eau dans son habitat naturel.
merci pour l’info.