Vous souhaitez vous lancer dans la permaculture ? Que votre jardin soit petit, grand, déjà existant ou que vous n’en soyez qu’à l’étape de la création, voici les principes de la permaculture, comment ça fonctionne, et comment concevoir un jardin écologique et productif.
Qu’est-ce que la permaculture ?
La permaculture est un mode de culture (ou, à plus grande échelle, un système agricole) qui utilise des principes d’écologie et des savoirs traditionnels pour reproduire un écosystème naturel dans sa durabilité, sa stabilité, sa résilience (c’est-à-dire sa capacité à revenir à son état initial après avoir subi une modification) et sa diversité.
Plus simplement, la permaculture reproduit ce que fait la nature : les êtres vivants, animaux et végétaux, y vivent en équilibre ; le sol est nourri par les plantes qui y poussent puis y meurent ; les végétaux de grande taille protègent les plus fragiles du vent et du soleil brûlant ; les plantes y sont adaptées au sol et au climat, et elles se ressèment toutes seules… Dans un jardin en permaculture, le jardinier agit un peu comme un chef d’orchestre : il veille à l’harmonie générale mais laisse chaque instrument jouer sa partition.
Un jardin en permaculture représente donc un système presque autonome, pérenne, où le jardinier laisse faire la nature au lieu d’aller contre elle. Il met à profit les interactions naturelles plutôt que de corriger en permanence un système rendu artificiel. Il compose avec la biodiversité et le recyclage naturel de la matière, plutôt que de viser la monoculture à grand renfort de pesticides et d’engrais chimiques.
Voici en quoi consiste la base de la permaculture :
Observer et tenir compte de l’existant
Choisir de passer en permaculture implique de repenser totalement son jardin tout en conservant ce qui peut l’être. La première étape est une étape d’observation :
En fonction de ces différents éléments, vous aurez les premières bases pour le plan de votre jardin, le choix des végétaux à y cultiver (notamment en les adaptant à la nature du sol et au climat) et l’emplacement du jardin le plus adapté pour chacun.
Une haie permet de clôturer ou cloisonner visuellement, mais elle est aussi un refuge pour une riche biodiversité (oiseaux, insectes auxiliaires…) dont le jardin profitera : n’hésitez pas à multiplier les haies, hautes ou basses. Elles sont autant d’interfaces utiles entre la faune sauvage et les cultures à protéger. Attention cependant à leur orientation : elles ne doivent pas cacher le soleil aux autres plantes.
Une mare ou un petit étang sont également précieux en permaculture : ils attirent de nombreux prédateurs des ravageurs du jardin (grenouilles, crapauds, libellules…), et l’eau stocke l’énergie solaire et la restitue sous forme de chaleur.
Quelques grands arbres sont aussi utiles pour apporter de l’ombre aux légumes qui apprécient un sol frais et qui craignent le soleil brûlant.
En permaculture, l’idée étant de favoriser les interactions, on ne va pas isoler le poulailler tout au fond du jardin, mais plutôt le placer là où les poules seront utiles : près du verger, afin qu’elles mangent les insectes indésirables, ou du potager, où elles chasseront limaces et escargots. De même, plutôt que de séparer jardin ornemental et jardin nourricier, installer légumes et arbres fruitiers à côté de fleurs décoratives et attractives pour les insectes pollinisateurs est une bonne idée. Les aromatiques seront à leur place à proximité des légumes, plutôt que dans une jardinière devant la maison, car les plantes potagères bénéficieront de leur effet répulsif sur certains ravageurs.
Pour dessiner votre plan, tenez compte de l’orientation du jardin (nord-sud, est-ouest), des interactions favorables à créer entre les différentes zones du jardin, mais aussi des éléments existants que vous désirez conserver, des cultures que vous souhaitez installer, de l’aspect pratique (pour éviter les allées et venues, par exemple entre le bac à compost et le potager) et de vos envies !
Voici les éléments que vous pourrez faire apparaître sur ce plan :
La permaculture est la réhabilitation du vivant… Ce n’est qu’en dialoguant avec l’environnement qu’on peut échapper à l’arrogance habituelle de l’agro-industriel qui veut s’imposer à ‘la nature’. Or, l’humain n’est qu’un être vivant parmi d’autres…
Bonjour,
Si je n’applique pas un ou plusieurs principes ( je ne souhaite pas élever des poules, moutons …) dans mon jardin, est ce que l’on peut considérer que je suis toujours en permaculture ?
bonjour
super article
vivant pres de la mer le sol est il adapté?