Avec les jours qui se rallongent et se réchauffent progressivement, l’arrivée du printemps (officiellement situé autour du 20 mars) est une période de grande activité au potager en permaculture.
Mais alors, que semer ou planter entre fin mars et fin juin ? Quels entretiens essentiels doivent être entrepris durant cette période ? Voici quoi faire dans un jardin en permaculture au printemps.
En ce tout début de printemps, même si les journées s’allongent et profitent globalement de plus de soleil, les nuits, elles, restent très fraîches. Les précautions sont donc encore de mise au potager en permaculture.
Cette période est propice aux semis sous serre des Cucurbitacées (courges, courgettes, concombres, melons, pastèques…) ainsi qu’au semis de maïs, persil, basilic et variétés précoces de tomates.
À noter : très faciles à cultiver, les courges et les courgettes sont parfaites pour les jardiniers en permaculture qui débutent au potager. Leurs semis commencent à la mi-avril, à l’abri du froid (sous serre, mini-serre, ou en intérieur), et en godets.
Les nuits et les matinées pouvant encore être froides (dans certaines régions de l’hexagone en particulier), les semis et plantations en pleine terre sont exclusivement réservés aux variétés les plus rustiques de radis, de carottes, de laitues, d’épinards, de ciboulette, de poireaux, de blettes et betteraves, ou encore de pommes de terre et pomme de terre primeur.
L’astuce du jardinier en permaculture : afin de limiter le travail du sol, et ainsi de préserver sa biodiversité, planter vos pommes de terre dans un substrat de surface épais, composé de couches successives de compost et de résidus de tonte fraîche, le tout recouvert de mulch. Après une semaine, vous pourrez y planter vos pommes de terre.
Le mois de mai est une période d’activité intense en extérieur, bien qu’en fonction des régions, vous deviez encore patienter jusqu’à la fin des gelées. Celles-ci sont traditionnellement situées autour de la mi-mai, mais vous devez surtout ici vous adapter aux réalités climatiques de votre lieu de vie.
Comme durant le mois d’avril, vous pouvez semer au jardin vos laitues et poireaux, vos radis et carottes. Les haricots, les endives, ainsi que les soucis et les œillets d’Inde, sont également installés en pleine terre durant cette période.
Procédez en revanche à vos semis de basilic, d’amarantes, de courges et de courgettes… Sous abri hors-gel, mais sans chauffage.
Lorsque les gelées ne sont plus à craindre, il est temps d’installer vos jeunes plants en extérieur. Le moment est donc venu de sortir votre plan de permaculture, afin d’offrir à vos plantations un espace de culture parfaitement optimisé.
L’astuce du jardinier en permaculture : n’hésitez pas à planter vos légumes feuilles sous les arbres du jardin. Vos salades, blettes, épinards… Profiteront ainsi d’un ombrage avantageux. Installez-y également vos haricots, courges et concombres. Ceux-ci utiliseront les branches comme des tuteurs, et apporteront de l’azote au sol pour le bénéfice de l’arbre.
Pensez à apporter une nouvelle couche de compost et de résidus de tonte à vos pieds de pommes de terre installés au jardin au mois précédent.
Vous devez également penser à l’arrosage de votre potager en permaculture, chaque nouvelle plantation ayant notamment besoin d’un apport d’eau abondant, afin de favoriser le développement de ses racines.
La fin du printemps approche à grands pas, avec en ligne de mire l’annonce de l’été (officiellement déclaré le 21 juin).
Procédez alors à vos derniers semis en extérieur (basilic, laitues, carottes, haricots, chicorées…), et installez vos derniers plants en godets directement en pleine terre. Cette période est également propice à la bouture du romarin et de la sauge.
Avec la chaleur qui augmente sensiblement, vous devez veiller à ce que vos plantes soient suffisamment alimentées en eau. Toutes n’ont évidemment pas les mêmes besoins en la matière. Dans tous les cas, procédez toujours à vos arrosages le matin ou le soir, de manière à éviter les périodes les plus ensoleillées de la journée.
Enterrez un pot en terre cuite sans trou de drainage dans le sol du potager, et remplissez-le d’eau. Le phénomène de diffusion par capillarité permettra un arrosage progressif de la terre.