Les oyas, aussi appelées ollas, sont des jarres en terre cuite poreuse utilisées pour apporter de l’eau aux cultures. Les premières traces d’irrigation avec cette technique auraient été retrouvées en Chine, ainsi qu’au Moyen-Orient et en Amérique latine. Aujourd’hui, cette technique est redécouverte par les jardiniers soucieux d’économiser l’eau. Quels sont ses avantages et comment l’employer dans son potager ?
Le principe est simple : ces pots d’argile, en forme d’amphore, sont enterrés à proximité des plantes à irriguer. Leur col reste à l’air libre afin de pouvoir les remplir d’eau. Les végétaux développent naturellement leurs racines tout autour de l’objet et viennent ainsi puiser l’eau dont elles ont besoin par phénomène de succion. Les oyas diffusent aussi l’humidité petit à petit dans le sol en fonction du type de celui-ci, de son taux d’humidité et du climat. De cette manière, l’apport en eau se fait de manière ciblée et les plantes ne sont pas aspergées inutilement. Cela permet d’éviter le gaspillage !
Les oyas offrent de nombreux atouts pour les cultures tels que :
Il est possible d’aller encore plus loin en matière d’économie d’eau : vous pouvez remplir les oyas d’eau de pluie et pailler le sol pour limiter les pertes par évaporation.
Il existe une grande variété d’oyas disponibles dans le commerce, notamment :
Les oyas peuvent donc être utilisées dans toutes les cultures. Il est aussi possible de les fabriquer soi-même.
Dans le potager, elles seront à positionner préférentiellement près des plantes racinaires et gourmandes en eau. Ce système est idéal pour les fruits et légumes d’été, comme les melons et les pastèques, les poivrons, les courgettes et aubergines ainsi que les tomates. À contrario, les légumes racines n’en tireront que peu d’avantage.
En intérieur, l’oya est idéale pour apporter de l’eau en continu aux plantes tropicales comme les monstera, les fargesia, les philodendrons, les syngonium, les alocasia ou les calathea. En revanche, son utilisation est à éviter avec les plantes sensibles à la pourriture comme les bégonias.
Pour l’installation, il suffit de creuser un trou un peu plus large que l’oya près de la plante et de la disposer à même le sol (en s’assurant de l’absence de cailloux tranchants). Il faut laisser le col dépasser pour pouvoir facilement le réalimenter. Il est aussi possible de semer directement autour de l’oya.
L’argile poreuse de la jarre est aussi sensible au gel. En hiver, il est donc préférable de la vider et de la protéger par un paillis. Une autre solution est de la retirer (et d’en profiter pour la nettoyer).
En conclusion, l’oya est une méthode ancestrale d’irrigation écologique, simple, efficace et durable. Elle gagne rapidement en popularité auprès des amoureux de l’environnement. En redécouvrant cette méthode, les jardiniers peuvent ainsi cultiver leurs plantes de manière responsable, en économisant l’eau et en favorisant une croissance saine.
©David Vina ©Pauline Samain ©Igor Paskiewicz