Comme pour de nombreux insectes (et notamment les papillons), la noctuelle adulte ne cause pas de dégâts dans le jardin ou le potager. En revanche, les chenilles et « ver gris » résultant de leur ponte sont beaucoup plus problématiques pour les plantes.
Embranchement : Invertébrés
Classe : Insectes
Ordre : Lépidoptères
Famille : Noctuidés
Les noctuelles sont des papillons de taille moyenne, mais dont le corps est massif. Leurs ailes prennent des teintes différentes selon les espèces ; leur point commun étant un coloris discret, dans les tons sombres (brun, gris). Un des signes caractéristiques de ces papillons est la forme en toit que prennent les ailes lorsqu’elles sont au repos.
Les chenilles de noctuelle ont également des aspects très variables en fonction de l’espèce. La plupart sont sans poils, de couleurs ternes et possèdent 5 paires de fausses pattes ou moins.
Qu’il s’agisse de la noctuelle adulte ou de sa larve, les mœurs de l’insecte sont plutôt nocturnes. Certaines chenilles ont ainsi choisi ce mode de défense contre les prédateurs, en se réfugiant dans le sol le jour et ne ressortant que la nuit tombée.
Lorsqu’elles se sentent menacées, les larves de la noctuelle réagissent différemment :
Les principales espèces de noctuelle que l’on retrouve au jardin ou au potager sont :
Le saviez‑vous ?
Les noctuelles sont si nombreuses, qu’elles représentent 1 espèce de papillon sur 5, soit 20 % des lépidoptères.
Comme tous les Lépidoptères, le développement de la noctuelle se fait en 4 temps :
Les œufs sont déposés à la surface des feuilles, soit de façon isolée, soit en groupes. Ils n’excèdent pas 1 mm de diamètre et peuvent être blancs, marron‑noir, mauves, transparents, etc.
À l’éclosion, les chenilles mesurent entre 25 et 50 mm et subissent de nombreuses mues avant de passer au stade de la chrysalide.
Le cycle de développement peut s’étaler sur une dizaine de jours voire plusieurs semaines en fonction de la température.
Ce sont les chenilles âgées qui provoquent le plus de dégâts. Elles s’attaquent au limbe des feuilles et peuvent complètement défeuiller une plante en cas de pullulation. Les attaques se manifestent par la présence de trous sur le feuillage ou sur les fruits.
Les larves de certaines espèces de noctuelles (faussement appelées « ver gris ») ne s’attaquent qu’aux racines et aux collets et provoquent le dépérissement des végétaux d’ornement, ou la diminution des récoltes pour les plantes potagères.
Malgré des dégâts pouvant être impressionnants, les populations de chenilles de noctuelles sont rarement suffisantes pour mettre en danger les plantes. En effet, la nature étant bien faite, de nombreux auxiliaires de jardin permettent d’en contrôler la pullulation :
Malgré tout, il se peut que vos plantes soient infestées. Dans ce cas, les actions à mettre en place sont différentes selon les parties attaquées.
La pulvérisation d’une solution à base de bacille de Thuringe permet de lutter contre les chenilles de la noctuelle sans pour autant s’attaquer à ses prédateurs naturels. Ce traitement est particulièrement efficace sur les jeunes larves.
La décoction de sureau a également fait ses preuves. L’emploi d’un traitement à base de pyrèthre est possible, mais à n’utiliser qu’en dernier recours car il détruirait aussi les populations d’autres insectes auxiliaires.
Là aussi, le bacille de Thuringe est efficace : arrosez le sol avec le produit, sur les rangs, et même à côté. Le nématode Steinernema carpocapsae est également utile, car il parasite les chenilles de noctuelle.
Lors des travaux du sol, profitez‑en pour vous débarrasser des vers gris que vous découvrez. Un binage régulier est ainsi un bon moyen de lutte naturelle contre les larves de la noctuelle.
Il également possible de poser des pièges, en enterrant tous les 50 cm des rondelles de carottes, de betteraves ou de pommes de terre. Il suffit ensuite de les contrôler plusieurs fois par semaine.
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