Un peu plus grande que la mouche domestique, la mouche de l’oignon est un véritable fléau pour certaines alliacées. Se reproduisant à vitesse grand V, les larves engendrent leur pourrissement et dévorent l’intérieur des bulbes.
Découvrez les astuces préventives pour éviter l’apparition de ce nuisible. Vos plants sont déjà attaqués ? Il existe des traitements naturels !
De la famille des Anthomyiidae, la mouche de l’oignon (Delia antiqua) appartient à l’ordre des diptères, sous ordre des brachycères. Elle ressemble à la mouche domestique, sauf qu’elle a une silhouette plus fine. On la reconnaît grâce aux cinq bandes foncées, visibles sur son thorax. Son corps poilu est gris-jaune, accompagné de grandes pattes noires. Elle dispose d’ailes transparentes. Ses petits œufs font environ 1,5mm, ils sont blancs et striés. Les larves de la mouche de l’oignon sont blanches et mesurent à peine un centimètre.
Les mouches de l’oignon sortent de leur hibernation en avril-mai, selon la région. Ces insectes adultes se reproduisent, à raison de 200 œufs tous les quinze jours. Leur durée de vie est d’un à deux mois. Les femelles pondent à l’aisselle des feuilles, sur le collet ou sur les bulbes. Quelques jours plus tard, chaque œuf libère une larve qui va prendre, plus ou moins trois semaines pour se développer au sein de la plante hôte. Au bout de ce laps de temps, l’asticot s’enfonce sous terre pour se nymphoser et se transformer en mouche. S’il fait moins de 15°C, l’insecte entre en diapause (hibernation), pour ne ressortir qu’au printemps suivant. On compte 2 à 4 générations de mouches de l’oignon par an en France, selon la région et la météo.
Comme son nom l’indique, la mouche de l’oignon touche le bulbe éponyme, mais pas que ! Les poireaux, la ciboulette, l’ail et les échalotes peuvent aussi être affectés par ce nuisible. Ce sont les larves qui sont néfastes. Durant leur croissance, elles viennent se nicher dans les tissus ou à la base des racines de l’oignon. Elles creusent des galeries et se nourrissent des tissus alors en décomposition. Ces plaies sont également des portes d’entrées pour les maladies. Les plantules y passent alors que les bulbes sont plus sensibles aux maladies et aux autres insectes ravageurs. De l’extérieur, vous verrez le feuillage jaunir, puis s’affaisser. Si vous sortez de terre un oignon, vous observerez alors le bulbe pourri, probablement infesté de larves.