De petites mouches s’attaquent aux arbres fruitiers en piquant la peau des fruits grâce à leur ovipositeur pour y déposer leurs œufs. Après l’éclosion, les larves se développent à l’intérieur, creusent des galeries et se nourrissent de la pulpe pendant plusieurs jours. À la clé : fruits véreux, qui tombent au sol ou deviennent impropres à la consommation.
Comprendre le fonctionnement de ces mouches des fruits et intervenir au bon moment permet de limiter fortement les dégâts au verger et dans le jardin.
Les mouches des fruits sont attirées par les fruits en cours de maturation. La femelle repère un fruit à la peau suffisamment tendre, pique l’épiderme avec son ovipositeur et y dépose quelques œufs. Cette piqûre est souvent à peine visible au début.
Quelques jours plus tard, les œufs éclosent à l’intérieur du fruit :
C’est un cycle discret mais très efficace, car les larves sont protégées des prédateurs par la peau du fruit.
Plusieurs facteurs favorisent la prolifération de ces mouches :
Les attaques surviennent surtout :
Un suivi attentif du verger et l’installation de pièges dès le début de la saison de vol sont donc essentiels.
Le meilleur remède reste l’installation de pièges à phéromones. Ces pièges contiennent des hormones sexuelles reconstituées qui attirent les mâles. Ceux-ci restent englués ou piégés et ne peuvent plus se reproduire.
En complément, vous pouvez installer des pièges artisanaux :
Ces solutions ne remplacent pas les pièges à phéromones spécifiques, mais elles peuvent contribuer à diminuer la population de mouches adultes.
Les gestes suivants sont essentiels pour limiter la pression des mouches des fruits :
De nombreux arbres fruitiers peuvent être attaqués, mais certaines espèces sont particulièrement sensibles :
Selon les régions, différentes espèces de mouches peuvent sévir, chacune ayant son cycle et ses périodes d’attaque privilégiées.
On observe souvent un petit point noir ou brun sur la peau, parfois entouré d’un léger halo. En coupant le fruit, on découvre des galeries et une pulpe brunie, avec parfois la larve encore présente.
Si l’attaque est légère, il est possible de retirer la partie abîmée et de consommer le reste, en veillant à bien inspecter la chair. En cas de pourriture avancée ou de nombreuses galeries, mieux vaut ne pas les consommer.
Dans un jardin familial, il est préférable de privilégier pièges, hygiène du verger et protection mécanique. Les traitements chimiques, lorsqu’ils existent, doivent être utilisés avec beaucoup de prudence et en respectant strictement la réglementation.
Les pièges se posent avant le début des vols, généralement quelques semaines avant la maturation des fruits, puis restent en place toute la saison à risque. Ils servent à la fois de moyen de piégeage et d’outil de surveillance.
Oui, selon les espèces, elles peuvent hiverner sous forme de pupes dans le sol ou dans des fruits restés au sol. D’où l’importance de nettoyer régulièrement le pied des arbres et de ne pas laisser les fruits contaminés se décomposer sur place.
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