Le morillon, champignon creux au chapeau conique, est très proche de la morille et s’en distingue surtout par sa petite taille.
Remarque importante : La reconnaissance des champignons n’étant pas une science exacte, en cas de doute, demandez conseil à votre pharmacien.
Nom latin : Morchella semilibera
Synonymes : Mitrophora semilibera, Mitrophora hybrida
Noms communs : Morillon, mitrophore
Famille : Morchellacées
Comestibilité : Bon comestible, bien cuit
Tout comme la morille, le morillon est un champignon uniquement de printemps.
Il se trouve dans les zones fraîches, voire dans les jardins. Il est souvent accompagné par la ficaire fausse renoncule (Ranunculus ficaria).
Chapeau
D’une hauteur de 1 à 4 cm, le chapeau du mitrophore est creux et conique. Sa couleur varie du brun sombre au brun ocre pâle. Il comporte des alvéoles qui, contrairement à ceux de la morille, sont peu nombreux et fortement marqués.
Autre détail le différenciant de sa « cousine », son chapeau n’est pas soudé au pied, mais déborde assez largement.
Pied
Large de 2 à 3 cm, pour une longueur de 5 à 20 cm, il est également creux. Sa disproportion avec le chapeau, en fait un bon élément de reconnaissance.
D’abord blanchâtre, il prend une teinte ivoire crème une fois adulte. À ce moment, il peut également se rider.
Lames
Le morillon est un champignon qui ne possède pas de lames.
Chair
Mince et fragile, elle est inodore.
Sans surprise, le morillon peut facilement être confondu avec la morille. La taille de cette dernière, ainsi que le nombre de ses alvéoles et son chapeau soudé au pied limitent toutefois les risques de confusions.
L’autre erreur possible vient de la gyromitre (Gyromitra esculenta). Ce champignon mortel est un peu plus grand que le morillon et son chapeau diffère également : à la place des alvéoles, il possède des plis et des bosses, lui conférant presque une allure de cerveau.
Enfin, la verpe conique (Verpa digitaliformis) est proche du mitrophore. Son chapeau est néanmoins presque lisse et sa silhouette globale ressemble à un doigt recouvert d’un dé à coudre.
Commencez par couper le pied des morillons et retirez ensuite les parties abîmées.
À l’aide d’un pinceau ou d’une brosse souple, nettoyez votre cueillette afin d’éliminer le sable ou l’humus. Limitez l’usage de l’eau au strict nécessaire. Les champignons ont en effet la fâcheuse tendance à se gorger d’eau.
Lorsqu’on accommode le morillon, l’important est de bien le cuire. En effet, à l’instar de la morille, il contient de l’hémolysine, une substance toxique qui provoque l’éclatement des globules rouges. Mais pas de panique ! Elle est thermolabile, et donc détruite par la chaleur.
Le mode de préparation est variable selon les goûts : à la poêle, en papillotes, à la vapeur, vous avez l’embarras du choix !
Le morillon étant un champignon creux et à chair fine, il convient parfaitement au séchage. Cette technique est en effet simple et préserve mieux les saveurs.
Pour ce faire, rien de plus simple :
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Je suis connaisseur de Champignons mais j’aime en connaître beaucoup plus