Le lys figure parmi les plantes à bulbes les plus délicates au niveau de la fleur. Mais il apparaît aussi parmi les plus robustes quant à la vigueur et la rusticité. D’après la mythologie, cette fleur serait apparue sur Terre d’une goutte de lait tombée du sein d’Héra alors qu’elle allaitait Héraclès. Les autres gouttes auraient formé la voie lactée. Aphrodite par jalousie, aurait « souillé » cette blancheur de la tache jaune des étamines !
Le lys qui s’écrit aussi lis, Lilium en latin est dérivé du nom grec lilios qui signifie « délicat ».
Il existe une centaine d’espèces de lis. Elles proviennent des zones tempérées d’Eurasie, notamment de Chine et de l’Himalaya, ainsi que d’Amérique du Nord. L’introduction du lis en Méditerranée puis en Europe serait l’œuvre des Phéniciens qui l’aurait rapporté d’Egypte et d’Assyrie.
Ces fleurs poussent à partir d’un bulbe enterré dont les écailles charnues sont chevauchantes. Les fleurs sont solitaires ou groupées jusqu’à 20 chez les grands lis hybrides. Les 6 tépales (ensemble des pétales et sépales identiques) forment souvent de belles arabesques. Leur corolle ainsi récurvée se tourne vers le ciel, ou au contraire vers la terre, parée d’étamines saillantes. A ce propos, le pollen étant très tachant, certains fleuristes préfèrent couper les étamines.
Sauf exceptions, les lis :
Lors de la plantation, bêchez jusqu’à 30 cm de profondeur. Enrichissez le trou de terreau de feuilles puis entourez le bulbe d’une poche de sable pour éviter la pourriture et les attaques de limaces.
Les lis asiatiques constituent le groupe le plus important cultivé par les fleuristes et dans les jardins. Caractérisés par une tige rigide et des feuilles étroites luisantes régulièrement étagées, leur aspect est toujours irréprochable. Seul bémol, l’absence de parfum pour ces fleurs qui se rattrapent par la générosité de la floraison et leur gamme de teintes incroyables. Les formes à fleurs dressées ou horizontales sont plus précoces que celles à fleurs inclinées. La floraison débute en juin et s’étale jusqu’en août pour les plus tardives. Leur taille varie de 40 à 150 cm. Les ‘Pixie’ sont des formes naines de 50 cm, proposées pour former des bordures ou cultiver en potées.
Ils se distinguent par des fleurs parfumées, aux formes amples, teintées de camaïeux et relevées d’une macule plus vive sur chacun des tépales.
Certaines formes sont mouchetées de rose ou d’orangé, parées de fioritures en relief, ondulées sur les bords, un vrai plaisir des yeux ! Le feuillage est également plus élégant, pourvu de larges limbes, d’un vert plus nuancé. Le tuteurage est parfois rendu nécessaire par le nombre de fleurs qui a tendance à faire ployer les tiges. Ce groupe de lis plus délicats ne supporte pas le calcaire
Ils comprennent des hybrides entre des espèces à fleurs très parfumées en forme de trompettes comme Lilium regale, sulphureum et henryi. On les appelle aussi les lis Aurélian.
Leur floraison se concentre sur juillet. Elle culmine souvent à 1,20 m ou 1,50 m et forme de généreuses touffes allant jusqu’à 50 cm de diamètre avec le temps.
Deux lis remarquables :
Il offre jusqu’à 30 fleurs au parfum puissant, reconnaissable à ses corolles immaculées à gorge jaune, à revers teinté de pourpre.
N’hésitez pas enterrer son bulbe à 20-25 cm de profondeur ou à ramener de la terre au pied. Il a en effet la particularité d’émettre des racines au dessus du bulbe
Ils arborent des fleurs longilignes de 15 à 20 cm de long, d’un blanc pur dont émane un parfum divin.
On trouve des variétés de hauteur variable, destinées aux bordures, potées ou au massif tel ‘Snow Queen’ qui mesure 80 cm. Ils conviennent aux climats chauds même si leur rusticité reste honorable (-20°C) mais exigent le soleil.
Eva Deuffic