Rhododendron, Camélia, Calluna d’été et d’hiver…Ces plantes, vous les connaissez parfaitement bien, et savez qu’elles ont besoin d’un sol à tendance acide. La terre de bruyère s’impose donc ! Mais que se cache-t-il vraiment derrière ce terme « terre de bruyère » ? Et surtout comment et pour quelles plantes l’utiliser ?
Pour faire simple, la terre de bruyère pourrait être définie comme le substrat dans lequel poussent les bruyères ! C’est une terre de lande, très acide, que l’on trouve aussi dans les sous-bois de résineux. Elle est naturellement issue de la décomposition des végétaux comme les bruyères ou les épines et écorces de conifères, qui intervient à l’ombre ou à mi-ombre. Cette terre de bruyère affiche un pH de l’ordre de 4 à 5.
Comme peu de jardins possèdent naturellement une terre acide, il est possible de s’en procurer dans le commerce. Or, il existe deux types de terre de bruyère : la véritable terre de bruyère forestière et la terre dite « de bruyère » :
La véritable terre de bruyère forestière :
La terre dite « de bruyère » :
La terre de bruyère affiche un taux d’acidité (toujours inférieur à 6) parfaitement adapté aux plantes acidophiles. C’est également une terre riche en humus car elle est directement issue de la décomposition de déchets végétaux. C’est une terre légère et parfaitement drainante qui se réchauffe très vite au printemps.
Pour autant, ces avantages peuvent aussi devenir des défauts dès lors que la terre de bruyère est mal utilisée ! En effet, la terre de bruyère contient peu d’éléments nutritifs tels que l’azote et le phosphore. Elle est en outre très perméable de par sa teneur en sable et n’a aucune capacité de rétention d’eau. Une fois sèche, la terre de bruyère est difficilement réhumidifiable.
La combinaison de ces qualités et défauts oblige à utiliser la terre de bruyère avec précaution. En effet, un sol trop acide réduit considérablement l’activité de la micro-faune présente dans le sol comme les vers de terre, les collemboles…car ils n’y trouvent pas suffisamment d’éléments nutritifs.
C’est pourquoi, que ce soit pour les plantations en pot ou en pleine terre, il est primordial de ne jamais utiliser la terre de bruyère seule. Il faut absolument la mélanger avec de la bonne terre de jardin à parts égales. Il suffit de mélanger la terre extraite du trou avec la terre de bruyère.
Pour renforcer l’acidité du sol, il est également possible d’ajouter un paillage constitué d’aiguilles et d’écorces de pin.
Quelques exemples de plantes de terre de bruyères :
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