Le bleu a pour effet d’apaiser, d’inspirer la sérénité, le rêve. Il est aussi étroitement lié aux voyages vers des îles lointaines. Il est ainsi souvent recherché dans les aménagements de jardins. Les petites fleurs d’un bleu plus ou moins intense offrent par ailleurs un style naturel qui s’accorde aussi bien avec des massifs de fleurs que d’arbustes.
Le bleu peut troubler par sa profondeur comme par sa clarté. Il crée ainsi une ambiance mystérieuse.
Sous un climat humide, les bleus forts ou moyens sont renforcés par des feuillages vert sombre si bien qu’ils se confondent sur une photo en noir et blanc.
Intercaler du bleu gris permet en revanche de lier les teintes vives, qu’elles soient bleues, jaunes ou rouges ou mieux encore de donner de l’éclat avec des bleus d’acier (Eryngium).
Un éventail de bleus époustouflant :
Les petits bulbes bleus offrent un spectacle éclatant au fil des semaines.
Essayez la scille de Sibérie (Scilla siberica) qui s’étend volontiers, pour former un tapis bleu profond dès la fin mars. Elle se naturalise par semis ou par divisions de bulbilles et se plaît bien dans les régions aux hivers rigoureux.
Les Muscaris armeniacum font bien entendu partie de la fête développant leur pyramide de clochettes au délicat parfum musqué chez ‘Heavenly Blue’.
Le bleu des jacinthes (Hyacinthus orientalis ‘King of the Blue’ ) est inimitable avec ses reflets prenant l’aspect de la porcelaine. Il donne une note raffinée au jardin, sans parler des effluves envoûtants qui l’accompagnent.
Lorsque le printemps bat son plein, la floraison des céanothes tels que ‘Italian Sky’ sont un enchantement.
Les boutons teintés de rouge éclosent en de multiples grappes bleu soutenu que l’on retrouve aussi chez Ceanothus x delilianus ‘Comtesse de Paris’ à feuilles caduques et plus rustique.
Les céanothes nous offrent une déclinaison de bleu exceptionnelle surtout chez les variétés persistantes qui sont malheureusement assez exigeantes. Ces dernières affectionnent un sol frais, pas trop calcaire et des hivers assez cléments.
Ce tableau original met en scène des graminées bleutées dans un massif de fleurs annuelles et vivaces.
Les bleus marqués du Nepeta x faassenii, de la sauge nemorosa, du Pétunia et du Lobélia sont soulignés par les chaumes glauques et persistants de l’Helictrotichon sempervirens (avoine bleue) et du Leymus arenarius (blé d’azur) .
Le premier offre en été des panicules retombantes couleur paille de 1,20 m qui contrastent joliment avec le feuillage raide bleuté.
Le blé d’azur, quant à lui, présente de grandes feuilles rubanées en touffe échevelée, hérissée d’épis rappelant le blé, de juin à août.
©Ibulb, Eva Deuffic