Près de 90% des plantes à fleurs dépendent de la pollinisation par les insectes. Cela correspond à 35% de ce que nous mangeons. L’importance de ces travailleurs du pollen est cruciale pour l’espèce humaine. Chacun peut favoriser leur présence au jardin, découvrez comment faire !
Les insectes se nourrissent de pollen et de nectar. Ils butinent de fleurs en fleurs, et déplacent ainsi le pollen. En effet, un ovule est fécondé lorsque le pollen d’une fleur arrive sur le pistil d’une autre. Cela produit donc des fruits que nous consommons par la suite : carotte, tomates, courges… Si le vent participe à la pollinisation, c’est dans une proportion moindre par rapport aux insectes pollinisateurs.
Ce n’est un secret pour personne, le dérèglement climatique et l’utilisation massive des pesticides engendre une véritable extinction des insectes. Les plus médiatisées que sont les abeilles avec leurs rayures sympathiques ont vu leur population chuter de 25% entre 1985 et 2005 en Europe. 40 % des populations d’insectes sont menacées d’extinction dans le monde. Des chiffres qui font froid dans le dos, mais contre lesquels il est possible d’agir.
L’une des raisons principales est l’utilisation de pesticides dans les cultures. Développement amoindri, malformations, confusion (impossible de retrouver la ruche), incapacité à reconnaître les fleurs, affaiblissement des défenses immunitaires… Les insectes pollinisateurs sont gravement affectés par l’utilisation de ces produits chimiques.
Les insectes pollinisateurs ont besoin d’abris pour se réfugier, comme des haies bocagères ou des champs d’herbes hautes. La raréfaction des haies le long des champs, l’artificialisation des sols et le fauchage à répétition mettent en difficulté ces insectes. Sans parler de l’appauvrissement des sols et des monocultures qui ne sont absolument pas propice à la biodiversité.
Les plantes mellifères sont des végétaux dont le nectar et le pollen attirent les insectes pollinisateurs.
Vivaces : chez les vivaces, pensez aux achillées, aux échinacées, aux agapanthes, aux gaillardes, aux gypsophiles et à la monarde.
Pour attirer les pollinisateurs, il faut leur offrir le couvert mais aussi le gîte. Certains insectes apprécient se nicher au sein de petits trous dans des rameaux ou des tiges de graminées. D’autres creusent de petits espaces dans la terre. Pensez donc à laisser quelques petites mottes de terre et favorisez des espaces plantés comme des haies variées ou des massifs de graminées. Vous pouvez aussi opter pour un hôtel à insecte, particulièrement adapté aux balcons et petits jardins.
De manière générale, diversifiez au maximum les végétaux. Cela permettra de répondre au mieux aux besoins des insectes et favorisera la biodiversité. Si vous plantez une haie, privilégiez des essences variées qui n’en seront que plus décoratives. Et bien sûr, pas de produits chimiques !
©CastelGuard, ©Lernestorod, ©Myriams_Fotos©mreco99©Jim_Filim
Petite participation à votre article sous forme de dessins, plasticienne j’ai réalisé une série sur la mortalité des abeilles par la pollution des substances chimiques et les pesticides utilisés dans l’agriculture ( série présentée au Muséum de Genève à l’exposition « Tout contre la Terre » 2021 à juin 2023).
Triste fin pour nos héros de la biodiversité ….