Les fleurs à bulbes de printemps constituent une vaste gamme de végétaux très décoratifs. On y trouve l’oignon de tulipe, de narcisse ou de crocus , le tubercule de dahlia, le corme du cyclamen, ou encore le rhizome d’iris…
Tous possèdent un organe souterrain capable de stocker des réserves. La période de repos que cela implique entraîne cependant quelques inconvénients comme celui de voir un feuillage jauni au cœur de la saison. Voici quelques astuces d’aménagement pour intégrer avec brio ces plantes incontournables du jardin !
Les bouquets de narcisses ou de tulipes ont le don d’embellir les massifs printaniers. Il est préférable de réunir les bulbes d’une seule ou de deux variétés maximum. Par exemple, associez des tulipes pivoines ‘Angélique’ rose pâle à des tulipes fleurs de lys pourpres.
Cet espace vide devient une aubaine pour :
La solution la plus simple est de planter des bulbes très précoces. Ils fleurissent ainsi avant que le gazon ne recommence à pousser. Les bulbes de printemps sont d’un très bel effet lorsque leurs corolles vives pointent au milieu d’une pelouse. On utilisera des plantes assez rases comme les crocus, le cyclamen de Naples, l’anémone blanda, le muscari, etc.
Dans une prairie humide, installez des bulbes de fritillaire œuf de vanneau (Fritillaria meleagris). Ses clochettes lie-de-vin atteignent 30 cm de haut mais le feuillage fin reste discret dès que la floraison est passée. Son bulbe se naturalise facilement.
Ameublissez des trous dans le gazon sur 5 cm de large et de profondeur. Vous pouvez vous servir d’un plantoir à bulbes qui permet de ne pas endommager la pelouse ou de la souiller avec la terre. Arrosez si le sol est très sec. Evitez de réaliser la première tonte de printemps trop à ras. Vous permettrez ainsi au feuillage de subsister quelques semaines.
Les couleurs vives et la présence précoce des crocus, tulipes botaniques, Chionodoxa luciliae, etc. animent avec faste les rocailles bien exposées. N’hésitez pas à planter les bulbes serrés de façon à former des taches vues de loin. Leur feuillage demeure assez discret et se fond vite parmi les tapis d’aubriète, corbeille d’or et autres plantes alpines qui leur succèdent.
Profitez de ce que vos arbustes perdent leurs feuilles pour fleurir leur pied au printemps. L’attention du promeneur sera rapidement focalisée par la floraison et le feuillage de ces derniers dès que les bulbes seront passés
Les plantes à bulbes se plaisent souvent dans les sols sableux car elles craignent l’excès d’eau en hiver. Ces sols, en général très pauvres, sont d’autant plus lessivés que les racines des bulbes sont profondes. En leur associant des plantes couvre-sols, vous contribuerez au maintien de la couche fertile de votre terrain, souvent victime de l’érosion. Leur feuillage, plus ou moins persistant, limite l’invasion par les mauvaises herbes et accompagne la végétation souvent limitée des plantes à bulbes. Reste à orienter son choix selon la couleur du feuillage, l’époque de floraison et la hauteur du bulbe qui va sortir !
Dans les sols très secs, vous constituerez une scène très méditerranéenne en associant des bulbes d’Allium giganteum avec un Nepeta x faassenii. Ce dernier forme un bon couvre-sol au feuillage grisâtre surmonté d’épis bleuâtres de mai à septembre. La floraison pourpre de l’ail intervient en mai et reste décorative une fois desséchée.
Certains bulbes comme les aulx d’ornement conservent une apparence intéressante une fois sec. Le fruit de l’Allium schubertii produit l’image d’un feu d’artifice, celui de l’Allium giganteum forme une sphère parfaite qui perdure tout l’été.
Eva Deuffic
©Ibulb, ©taviphoto