Pique‑nique perturbé, piqûre douloureuse, la guêpe n’évoque pas toujours de bons souvenirs. Et pourtant, ses larves consomment énormément d’insectes nuisibles pour nos plantes. Il s’agit donc d’un auxiliaire de jardin très pratique et dont la mauvaise réputation n’est pas forcément méritée.
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Le terme de guêpe englobe en général plusieurs types d’individus. En effet, les principales espèces sont :
Longue de 1 à 2 cm, elle présente une coloration noir et jaune de son abdomen. Ce dernier possède une séparation très marquée et fine avec le thorax. Son nid est de couleur beige.
Très proche de la guêpe commune, il est difficile de différencier les deux espèces, la nuance se faisant notamment par les motifs présents sur l’abdomen. Un trait distinctif existe néanmoins grâce au nid. En effet, ce dernier est grisâtre chez la Vespula germanica.
De taille presque identique à ses cousines, les polistes se distinguent malgré tout par une silhouette plus fine et allongée avec leur abdomen aminci à chaque extrémité.
La guêpe dite sociale vit dans une communauté d’individus pouvant atteindre 7 000 insectes à son apogée. Parmi eux, seules les femelles fécondées survivront à l’hiver. Au printemps, elles chercheront un abri pour créer leur nid :
Les adultes se nourrissent de nectar ou de liquides sucrés. Les larves, quant à elles, consomment de grandes quantités d’insectes.
Ce sont surtout les larves de la guêpe qui présentent un intérêt important au jardin.
En effet, leur appétit vorace nécessite d’importantes quantités de proies en tout genre : mouches, chenilles, pucerons, etc.
Il s’agit donc de parfaits auxiliaires de protection pour vos plantes et vos cultures potagères, notamment à proximité du nid.
Bien souvent, la guêpe a mauvaise réputation et on cherche surtout à l’éviter, voire à l’éliminer plutôt qu’à l’attirer. Pourtant, il est possible de cohabiter avec elle, notamment lorsque le nid est situé dans une zone peu fréquentée et suffisamment haut pour que la guêpe ne soit pas dérangée par notre activité.
Le piégeage à l’aide d’un liquide sucré n’est pas une bonne solution. En effet, il a l’inconvénient d’être non sélectif et d’éliminer d’autres insectes, souvent auxiliaires de jardin et inoffensifs. De plus, il ne permet pas de contrôler la population du nid à cause du trop grand nombre d’individus.
Si vous souhaitez malgré tout utiliser un tel dispositif, remplacez le liquide sucré par de l’eau et quelques gouttes de produit à vaisselle, et incorporez un peu de pâtée pour chat ou pour chien, du jambon, etc., qui sont tout aussi attractifs que le sucre pour la guêpe.
Enfin, si sa présence pose des problèmes de sécurité, faites appel à un professionnel pour intervenir.
La guêpe est souvent le sujet de nombreuses questions ou idées reçues ; en voici quelques‑unes.
Oui. En règle générale, elle le fait soit pour défendre son nid, soit parce qu’elle se sent agressée.
Plusieurs solutions existent et souvent à portée de main lorsque l’on est dans le jardin :
Non, même si elle butine les fleurs pour se nourrir, la guêpe ne produit pas de miel.
Il arrive encore souvent que ces auxiliaires soient confondus. Il existe pourtant plusieurs grandes différences entre les deux :
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