Rien de plus merveilleux que de respirer des parfums floraux lorsque vous ouvrez la baie vitrée d’un balcon ! Envelopper ce lieu de senteurs agréables invite à vous détendre et profiter d’un coin de verdure si petit soit-il. Installez une banquette, du mobilier pliable, quelques grimpantes parfumées, et profitez d’un bon bouquin ou d’une sieste pour vivre un voyage empli d’émotions.
Le Jasminum grandiflorum, cultivé en Provence, n’a pas son pareil pour embaumer les tièdes journées d’été.
Il se plie à une conduite arbustive ou grimpante et peut prospérer facilement à l’abri d’une loggia ( il résiste à -10°C). Jasminum officinale possède des fleurs plus petites mais il se montre de nature bien plus rustique (-18°C).
Il est à même de recouvrir une pergola et d’envelopper les lieux d’un parfum intense entre juin et octobre. D’autres espèces de jasmin comme polyanthum, sambac, de croissance plus réduite, sont à réserver aux climats doux ou aux vérandas, tout comme le jasmin primevère Jasminum mesnyi.
Ce dernier possède la particularité de fleurir en mars-avril avec un feuillage et de grandes fleurs jaune d’or odorants. Il résiste bien à la sécheresse.
Vous pouvez aussi installer un claustra associé à une grande potée de faux-jasmin, Trachelospermum jasminoides ou asiaticum aux effluves puissants de jasmin, concentrés davantage sur le printemps-début d’été.
L’espèce asiaticum diffère du premier par une croissance assez lente, une plus faible vigueur et par la couleur de ses fleurs jaune pâle.
Elle est aussi dotée d’un feuillage persistant, devant pourpre avec le froid et se montrerait plus rustique (-10 à -15°C) que l’espèce jasminoides.
Dans le Midi il n’est pas rare de voir des troncs de glycine émerger du bitume pour partir à l’assaut des façades des maisons de ville sur plusieurs étages.
Les plus parfumées des glycines sont celles de Chine (Wisteria sinensis) et notamment celle à fleurs blanches ‘Alba’. Les remontées sporadiques de cette glycine continuent en effet de distiller tout au long de l’été son parfum suave. Si vous craignez l’excès de vigueur, choisissez des espèces qui poussent très bien en pot comme Wisteria frutescens ‘Améthyst’ Falls’ qui s’étale sur 2 m avec de petites grappes violet sombre.
La glycine soyeuse (Wisteria brachybotrys syn. venusta ) est moins répandue. Cette espèce au feuillage duveteux est particulièrement adaptée aux petits espaces grâce à une vigueur modérée et sa rapidité à fleurir. ‘Shiro Kapitan’ est une des plus florifères avec ses courtes grappes blanches qui remontent intensément durant l’été.
Le chèvrefeuille reste un incontournable des claustras avec sa facilité à grimper sur n’importe quel support.
Les chèvrefeuilles periclymenum ‘Serotina’ (à fleurs rouges et crème) ou ‘Graham Thomas’ (crème virant au jaune) sont particulièrement adaptés à la culture en pot. Leur floraison reste attrayante tout l’été.
N’hésitez pas à tailler dessus pour renouveler leur feuillage et limiter leur développement. Le chèvrefeuille se moque des terres ingrates et prospère quelle que soit l’exposition.
Bignonia capreolata est une cousine des Campsis connues pour leurs grandes trompettes aux couleurs vives mais sans parfum !
Surnommée la bignone à vrilles, cette grimpante semi-persistante ou persistante est à croissance modérée.
Sa floraison plus discrète réveille cependant les papilles avec ses senteurs suaves de café ou chocolat. S
es petites fleurs en tubes rouge orangé flammé de jaune paraissent d’avril jusqu’à juillet lorsque les printemps est ensoleillé.
Surnommée la Vigne chocolat, cette liane aux fines tiges volubiles est capable d’atteindre 6 m de haut. Elle porte un feuillage composé de cinq folioles arrondis qui persistent la plupart du temps en climat doux.
L’intérêt vient aussi de sa floraison originale en grappes de teinte sombre lie de vin diffusant un parfum de vanille. Les fleurs présentent trois pétales ronds légèrement bombés. Elles apparaissent souvent très tôt dès le mois de février et se prolongent jusqu’en mai.
La fructification, en forme de saucisses bleu violacé, assez décorative, est cependant difficile à obtenir. Plantez une autre espèce ou bien un cultivar comme ‘Alba’ (à fleurs blanches) à proximité.
Prévoyez un support solide ou taillez régulièrement car même si les tiges sont grêles, elles finissent par former une masse volumineuse. Guidez les tiges au départ qui ensuite s’enrouleront toutes seules autour du support. L’Akebia pousse au soleil comme à mi-ombre. Ajoutez une bonne dose de terreau pour maintenir le sol frais.
Eva Deuffic
©PantherMediaSeller, ©SimonaPavan