Parmi les plantes originales, l’Australie ne cesse de nous abreuver de nouveautés exceptionnelles. En effet, du fait de son isolement, bon nombre de végétaux et animaux de ce continent ont évolué différemment.
Après le Rince-bouteille (Callistemon) et le Grevillea, deux arbustes largement commercialisés aujourd’hui, voici deux grimpantes aux fleurs bleu violacé qui méritent toute notre attention : le Sollya et l’Hardenbergia.
Elles conviennent parfaitement au climat doux de la méditerranée mais elles peuvent aussi être cultivées en pot pour fleurir terrasses et balcons en été et décorer votre intérieur pendant l’hiver.
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Le Sollya heterophylla (syn. Billardiera heterophylla) est un arbuste grimpant un peu échevelé, très résistant à la sécheresse comme son cousin le Pittosporum. Il appartient à la même famille des Pittosporacées bien que la ressemblance ne soit pas évidente.
Il porte des petites feuilles étroites à l’extrémité arrondie avec un aspect lustré et délicat qui constitue déjà un attrait esthétique. Elles persistent tout l’hiver ce qui permet d’avoir une plante d’intérieur intéressante toute l’année. A l’aisselle des feuilles, naissent des bouquets de fleurs campanulées aux coloris tendres variant du blanc légèrement bleuté au bleu vif, en passant parfois par le rose.
De petites baies bleutés comestibles de 3 cm de long sur 0,5 cm de diamètre prolongent l’attrait de la floraison et sont du reste appréciées des oiseaux. Les fines tiges volubiles, toute en légèreté, peuvent atteindre une longueur de 1,80 m et sont faciles à palisser.
L’Hardenbergia est aussi une plante volubile à feuillage persistant mais elle appartient à la famille des Fabacées comme le pois de senteur. Dans son aire naturelle, elle pousse aussi bien sur la côte qu’en montagne, peuplant les forêts ou la lande.
Les fleurs ne mesurent que quelques millimètres mais elles composent une multitude de grappes lâches rose lilacé, violettes ou blanches, mises à valeur par de grandes feuilles vert sombre vernissées. Celles-ci sont composées de trois folioles chez l’espèce comptoniana mais on trouve aussi l’espèce violacea à feuilles simples.
Toutes les deux fleurissent au printemps, la seconde fait une deuxième floraison en janvier. C’est une plante à croissance très rapide qui atteint facilement 3 m de long en pleine terre.
Toutes les deux se plaisent en plein soleil ou sous une ombre légère. Elles tolèrent un peu de vent et les embruns du bord de mer mais ne résistent pas à des températures inférieure à – 7°C en ayant les pieds au sec. Si vous ne bénéficiez pas du climat méditerranéen, cultivez-les dans un grand pot profond que vous placerez l’hiver dans une pièce fraîche ou dans une véranda.
Offrez-leur un sol humifère, bien drainé, acide ou neutre avec un engrais de fond pour arbustes à fleurs. L’excès de calcaire peut les faire souffrir de chlorose.
Au rempotage, utilisez un mélange de 30% terreau et 30% de terre de jardin, additionné de 30% de sable. Placez des billes d’argile ou des cailloux au fond du pot de manière à faciliter le drainage.
Arrosez le Sollya une fois tous les 15 jours pendant la belle saison puis réduisez de façon conséquente l’hiver. L’Hardenbergia apprécie un sol plus frais surtout pendant la floraison. Lorsque la plante devient trop encombrante, rabattez les rameaux juste après la floraison.
Chez le Sollya, pincez les tiges ayant fleuri en ne laissant que 2 à 4 bourgeons par tiges, au printemps.
Avec leurs rameaux grêles, ces deux plantes volubiles se palissent aisément pour garnir une arche ou un potée pourvu d’un treillage pendant la belle saison.
En climat doux, l’Hardenbergia peut constituer un joli couvre-sol pour garnir un talus. Palissé contre un mur, sa végétation peut retomber généreusement de l’autre côté. Il reste possible de rabattre le Sollya au printemps si elle vous encombre trop et de lui donner un port plus buissonnant.
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