Le fraisier fait partie des petits fruitiers que l’on peut facilement planter dans un contenant pour ensuite le cultiver sur un balcon ou une terrasse. On le plante alors entre la mi-août et la mi-octobre, sauf pour les variétés 4 saisons et remontantes que l’on installe plutôt au printemps.
Voici toutes les clés pour cultiver le fraisier en pot avec succès.
Remontant, non remontant et 4 saisons, il existe trois grandes familles de fraisiers, et toutes peuvent être cultivées en pot.
Il est toutefois généralement conseillé d’opter pour des variétés remontantes à fort rendement, telles que :
Le fraisier peut être cultivé en pot, en jardinière, en suspension, ou encore dans un grand bac. Dans tous les cas, optez pour un contenant peu profond, car le système racinaire de cette plante est assez superficiel.
Seul impératif, utilisez toujours un pot percé d’un ou plusieurs trous de drainage pour permettre une bonne évacuation de l’eau.
Du côté des matériaux, optez de préférence pour un contenant en terre cuite. Plus perméable que le plastique, cette matière permet une meilleure aération des racines.
Les fraises n’aiment pas l’excès d’eau. Aussi, veillez à les planter dans un substrat bien drainant. Vous pouvez utiliser ici un terreau de plantation bien riche, ou un mélange composé :
Dans tous les cas, installez une couche drainante (graviers, billes d’argile, tessons) au fond du pot, sur environ 3 cm d’épaisseur.
La majorité des fraisiers en pot doivent être installés à emplacement ensoleillé. Seules les variétés 4 saisons préfèrent les expositions mi-ombragées.
À noter : les fraisiers apprécient les climats aux saisons bien marquées, avec des différences de température importantes entre l’hiver et l’été, ce qui favorise une fructification abondante.
Durant la saison estivale, les fraisiers cultivés en pot ont besoin d’apports d’eau fréquents pour prospérer. Attention toutefois, l’eau doit pouvoir s’écouler correctement, car les racines du fraisier sont sensibles au pourrissement.
Astuce : couvrez les pieds de vos fraisiers avec une épaisse couche de paillis organique, afin de maintenir la fraîcheur du substrat plus longtemps.
En hiver, espacez vos arrosages et placez les plantes à l’abri des intempéries.
Les stolons (tiges secondaires qui poussent à partir du collet et qui courent à la surface du sol) peuvent être supprimés ou marcottés.
Dans le second cas, les stolons sont repiqués et mis en place en automne pour former de nouveaux plants de fraisiers.
Exception : les stolons fructifères des fraisiers grimpants, comme le ‘Mount Everest’, ne doivent pas être supprimés ou marcottés, mais ils doivent être palissés.
Pour aller plus loin :
En hiver, installez vos pots de fraisiers dans un abri hors gel. À défaut, paillez généreusement la surface du pot et réunissez toutes vos plantes en pot, afin de les couvrir d’un voile d’hivernage lorsque des gelées sont annoncées.
Les fraisiers cultivés en pot sont malheureusement sensibles aux maladies cryptogamiques, et notamment aux taches pourpres, au botrytis et à la pourriture grise. Toutes ces affections sont dues à un excès d’humidité, notamment au niveau du feuillage.
Par ailleurs, les fraises en pot sont très appréciées des gastéropodes.
Photos : ©congerdesign, ©Greg Younger, ©Marie de Gouville, ©lisaclarke, ©garten-gg