Les fourmis sont bien souvent décriées par le jardinier, car bien que peu nuisibles, elles sont envahissantes. Petite mais incroyablement organisée, la fourmi est un insecte fascinant. Présente partout, elle joue un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes, y compris dans nos jardins. Si certains la considèrent comme une intruse, elle est en réalité une alliée précieuse pour la nature et le sol. En effet, elles participent au recyclage des déchets organiques, à la dispersion des graines et à la protection de certains végétaux.
Au stade larvaire, les fourmis se nourrissent des protéines pour grandir. Les fourmis les trouvent en chassant différents insectes (araignées, chenilles processionnaires, etc.) ou en se nourrissant de petites proies mortes comme les lézards.
De cette façon, les fourmis participent activement à la régulation de certains nuisibles et à la limitation des maladies. Les déjections et restes de proies rejetés de la fourmilière enrichissent les parcelles alentour.
Besogneuses et très organisées, les fourmis creusent galeries et tunnels pour former leur fourmilière, retournant et aérant la terre avec autant d’efficacité que les vers de terre. Elles aident ainsi au recyclage des sols en faisant remonter cailloux et matières organiques.
Certaines fourmis (les charpentières ) choisissent de construire leur nid sous les écorces des arbres. Elles contribuent ainsi à désagréger le bois mort et les moisissures de l’arbre hôte et à nourrir le sol.
La myrmécologie est la science qui étudie l’univers fascinant des fourmis.
Pour disperser leurs graines ou leurs propagules (organes assurant la multiplication de certaines mousses), de nombreuses plantes utilisent les fourmis pour les transporter. On appelle ce partenariat, la myrmécohorie.
💡Ce processus ingénieux complète la dissémination des graines par le vent ou les propres moyens de l’organisme du végétal.
Comment ça marche ?
Quelques espèces qui profitent de la myrmécohorie :
Bien que les fourmis soient attirées par le nectar des fleurs, elles sont bien moins performantes que les abeilles. Cependant, leur rôle est important, car tous les pollinisateurs ont leur intérêt au jardin.
Les fourmis sont connues pour leur association avec les pucerons, dont elles protègent les colonies afin de récolter le miellat, une substance sucrée qu’elles affectionnent particulièrement. Si cette relation mutualiste peut poser problème pour les plantes infestées de pucerons, elle est aussi révélatrice de l’ingéniosité de ces insectes.
Cependant, leur présence peut être contrôlée de manière naturelle sans perturber leur rôle bénéfique dans le jardin. Attirer des coccinelles ou des chrysopes, qui se nourrissent des pucerons, permet de limiter leur prolifération sans nuire aux fourmis.
Si l’on souhaite éloigner les fourmis, il faut d’abord se débarrasser des pucerons au jardin. Il existe aussi des anti fourmi bio efficaces.
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L.D