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Fourmi : une vie sociale et un travail utile au jardin

fourmi jardin
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Les fourmis sont bien souvent décriées par le jardinier, car bien que peu nuisibles, elles sont envahissantes. Petite mais incroyablement organisée, la fourmi est un insecte fascinant. Présente partout, elle joue un rôle essentiel dans l’équilibre des écosystèmes, y compris dans nos jardins. Si certains la considèrent comme une intruse, elle est en réalité une alliée précieuse pour la nature et le sol. En effet, elles participent au recyclage des déchets organiques, à la dispersion des graines et à la protection de certains végétaux.

Des petites mains au service de la nature

Par leur façon de se nourrir :

Les fourmis et leurs bienfaits pour la nature

Au stade larvaire, les fourmis se nourrissent des protéines pour grandir. Les fourmis les trouvent en chassant différents insectes (araignées, chenilles processionnaires, etc.) ou en se nourrissant de petites proies mortes comme les lézards.

De cette façon, les fourmis participent activement à la régulation de certains nuisibles et à la limitation des maladies. Les déjections et restes de proies rejetés de la fourmilière enrichissent les parcelles alentour.

En construisant leur habitation :

Besogneuses et très organisées, les fourmis creusent galeries et tunnels pour former leur fourmilière, retournant et aérant la terre avec autant d’efficacité que les vers de terre.  Elles aident ainsi au recyclage des sols en faisant remonter cailloux et matières organiques.

Certaines fourmis (les charpentières ) choisissent de construire leur nid sous les écorces des arbres. Elles contribuent ainsi à désagréger le bois mort et les moisissures de l’arbre hôte et à nourrir le sol.

Le saviez-vous ?

La myrmécologie est la science qui étudie l’univers fascinant des fourmis.

Un partenariat solidaire entre fourmis et végétaux

La dissémination des graines :

fourmis et bienfaits pour les plantes

Pour disperser leurs graines ou leurs propagules (organes assurant la multiplication de certaines mousses), de nombreuses plantes utilisent les fourmis pour les transporter. On appelle ce partenariat, la myrmécohorie. 

💡Ce processus ingénieux complète la dissémination des graines par le vent ou les propres moyens de l’organisme du végétal.

Comment ça marche ?

  • Ces espèces de végétaux possèdent des graines ou des fruits qui contiennent des nutriments indispensables pour les fourmis, les éléosomes.
  • C’est une partie charnue rattachée à leurs graines. Riche en sucre, protéines et graisse, cette excroissance attire les fourmis.
  • Inutile à la germination, la fourmi consomme l’éléosome en rejetant la graine. Déplacée, celle-ci germe et pousse permettant aux végétaux de se développer dans des endroits différents.

Quelques espèces qui profitent de la myrmécohorie :

Une symbiose assumée entre fourmis et certains végétaux :

  • fourmi utilité jardin vie socialCertaines plantes ou arbres offrent logement et nourriture aux fourmis (nectar extrafloral). En contrepartie, les fourmis les protègent contre les insectes défoliateurs par exemple les chenilles processionnaires.
  • Les fourmis apportent également des déchets azotés (proies mortes) aux plantes qui en manquent comme les plantes carnivores.

Un rôle pollinisateur modéré :

Bien que les fourmis soient attirées par le nectar des fleurs, elles sont bien moins performantes que les abeilles. Cependant, leur rôle est important, car tous les pollinisateurs ont leur intérêt au jardin.

Fourmis et pucerons : une relation ambivalente

Les fourmis sont connues pour leur association avec les pucerons, dont elles protègent les colonies afin de récolter le miellat, une substance sucrée qu’elles affectionnent particulièrement. Si cette relation mutualiste peut poser problème pour les plantes infestées de pucerons, elle est aussi révélatrice de l’ingéniosité de ces insectes.

Cependant, leur présence peut être contrôlée de manière naturelle sans perturber leur rôle bénéfique dans le jardin. Attirer des coccinelles ou des chrysopes, qui se nourrissent des pucerons, permet de limiter leur prolifération sans nuire aux fourmis.

Conseil malin

Si l’on souhaite éloigner les fourmis, il faut d’abord se débarrasser des pucerons au jardin. Il existe aussi des anti fourmi bio efficaces.


©Suci/AdobeStock, Andrey Pavlov, ©Mopsgesicht, ©Kie-Ker, ©Art Tower

L.D


Écrit par Lydie Dronet | En immersion dans le monde animalier depuis plus de 20 ans, Lydie partage son expérience et son expertise. Ses autres sujets de prédilection, la nutrition et les vertus des plantes.
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