Avec le changement climatique et le décalage des saisons, jardiner relève de plus en plus du parcours du combattant. Parmi les problèmes que l’on peut rencontrer, la gestion de l’arrosage n’est pas le plus facile à aborder. Heureusement, l’oya, un système simple qui remonte à l’Antiquité est la solution idéale pour vous aider. Et devinez quoi ? Vous pouvez fabriquer un oya vous-même !
Aussi appelé olla, l’oya est un récipient en terre cuite non vernissée. Son principe est simple : grâce à la porosité de l’argile, l’eau s’infiltre petit à petit dans les parois pour suinter vers l’extérieur. Une fois enterré, l’oya délivre ainsi une quantité d’eau régulière à proximité des racines des plantes.
Grâce à ce système, on évite trois phénomènes liés à l’arrosage « classique » et responsables d’un surcroît de consommation en eau :
La fabrication d’un oya nécessite peu de matériel et, avec un peu de chance, vous possédez probablement déjà tout le nécessaire chez vous.
Pour fabriquer un oya, vous aurez ainsi besoin de :
Coût total :
Commencez par boucher le trou d’évacuation du premier pot. Pour cela, le plus simple est probablement de vous servir d’un bouchon en liège. Néanmoins, il est tout à fait possible d’utiliser un tesson de poterie ou un carreau en faïence. Le plus important est de s’assurer que l’eau ne puisse pas s’écouler par cet orifice. À cette fin, l’usage de silicone permet d’assurer une bonne herméticité.
Que l’eau ne puisse pas s’échapper par le fond du pot est une chose. Encore faut-il qu’elle puisse se répandre autrement. C’est pourquoi il est important de vous assurer que la porosité est suffisante. Comment le savoir ? En remplissant le pot d’eau une fois le silicone sec. En principe, le récipient va tour à tour :
Si ces trois phases se produisent, alors la perméabilité est correcte.
Dernière étape pour fabriquer un oya, après le séchage du silicone, remplissez votre oya afin de vérifier que l’ensemble des deux pots est bien étanche. À l’instar du bouchon de la première étape, l’important ici est de s’assurer que l’eau ne s’écoule pas trop vite.
Après cet ultime contrôle, votre système d’irrigation est prêt à l’usage.
Vous voilà désormais propriétaire d’un bel oya fait maison, idéal pour contrôler les arrosages. Et pour une gestion encore plus écologique de l’eau, pourquoi ne pas adopter un récupérateur d’eau de pluie ?
©OlivierTuffé
Veiller à prendre un silicone alimentaire ainsi que de la colle alimentaire vu que la plante vas être en contact direct avec l’eau ayant baigné dans ces produits
Mot d’origine arabe encore d’usage au Maroc….
On retrouve la kolla ( à Fès on prononce olla) partout au Maroc profond pour filtrer l’eau de boisson.
Dans certaines médinas à même la rue pour étancher la soif des passants