Les produits chimiques utilisés par certains jardiniers au potager ont la faculté de nourrir les plantes, mais pas votre terre ! Petit à petit, ils altèrent la vie microbienne et finissent par rendre le sol pauvre et stérile. On évite donc ces produits néfastes pour l’environnement et on bichonne son lopin de terre avec des amendements naturels. On aurait tort de s’en priver car bien souvent, ils sont gratuits !
Phacélie, trèfle, moutarde… Les engrais verts sont des plantes qui ont la capacité de restituer des nutriments dans le sol. La plupart du temps, on les sème au potager au début du printemps, en fin d’été ou en automne dès qu’un carré est libre.
Certains légumes comme la tomate puisent beaucoup de nutriments dans le sol. Il est important de le régénérer avant d’y cultiver autre chose. Les engrais verts permettent également de lutter contre les glissements de terrain, la pousse des adventices et le lessivage des sols.
Le compost est un merveilleux apport de matière organique ! D’une part il a une efficacité redoutable grâce à la multitude de matières qui le composent. D’autre part, il ne coûte rien et rend vos déchets utiles. Il combine des déchets de cuisine comme des épluchures, des eaux de cuisson, des fanes de carotte, des coquilles d’œufs, du marc de café, des petits morceaux de viande…
À cela s’ajoute les résidus de tonte, la sciure de bois, les brindilles, des purins de plantes, de la cendre et les feuilles mortes. Ce cocktail explosif apporte de l’azote, du calcium, du potassium et du phosphore. Les principaux éléments nécessaires à la croissance des plantes en somme !
Riche en azote et en carbone (selon la quantité de paille), le fumier est un engrais de choix pour votre sol.
L’avantage, c’est que vous pouvez vous en procurer facilement. Il vous suffit de demander aux éleveurs locaux de vous en fournir, ils se feront une joie de s’en débarrasser. En plus de l’amender, le fumier va également améliorer la structure du sol en le rendant meuble, perméable et plus facile à travailler. Vous pouvez le mettre directement sur votre parcelle de terre ou l’intégrer à votre compost.
Au rayon des engrais, je voudrais les purins de plantes ! Ils enrichissent le sol mais servent aussi à lutter contre les nuisibles en prévention. Cette double utilité les rend indispensables à tout jardinier bio qui se respecte. Qu’il s’agisse d’ortie, de tanaisie, de consoude ou de prêle, le principe est le même : 1kg de plantes fraîches pour 10L d’eau de pluie. Ensuite, il suffit de les diluer pour les utiliser en eau d’arrosage. N’oubliez pas les engrais d’origine animale comme la corne broyée, le sang séché ou le guano ! Riches en minéraux, ils boostent la croissance, favorisent le développement des fleurs et des fruits.
Dans la nature, le sol n’est jamais à nu. C’est en partant de ce principe simple que les adeptes de la permaculture utilisent des paillis pour couvrir le sol et l’enrichir.
Ils permettent aussi de préserver l’humidité de la terre, de protéger du froid et même de lutter contre la pousse des adventices. Ils se décomposent et enrichissent ainsi le sol au fur et à mesure. Il faut alors les renouveler et prendre soin de varier les types de paillis. Les résidus de tontes, les feuilles vertes et les fanes sont riches en azote. Les feuilles mortes, les copeaux de bois et la paille sont utilisés pour leur teneur en carbone. Prenez l’habitude de recouvrir votre potager et vos massifs de paillis afin de garder une terre riche et vivante.