Semée régulièrement d’avril à août, la chicorée frisée se déguste de la fin de l’été jusqu’aux premières gelées. On aime son goût légèrement amer et sa texture croquante.
Depuis le XVIe siècle, la chicorée est appréciée pour son croquant, son goût et ses vertus nutritionnelles et médicinales (elle contient de nombreux antioxydants et de la vitamine K). La sélection des espèces à feuilles plus ou moins frisées et à cœur blanc plus ou moins volumineux commence au XIXe siècle en Italie et en France. Chaque région avait alors à cœur de produire sa variété, et l’on trouvait des frisées de Lyon, de Provence, de Vendée et de Tours.
Aujourd’hui, la sélection tend à chercher des variétés adaptées aux saisons avec des chicorées d’été, d’automne et d’hiver.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Cichorium
Famille : Asteracées
Type : Légume
Hauteur : 20 à 50 cm
Exposition : Ensoleillée
Sol : Ordinaire
Semis : Printemps – Forçage : Automne – Récolte : Novembre à mars
La culture est facile et la récolte souvent généreuse lorsque l’on suit ces quelques conseils.
Pour une bonne culture de chicorée, effectuez un semis en place à partir du mois de mai.
Semez régulièrement de préférence en place pour limiter les risques de montée en graine prématurée, en sol chaud dans une terre riche en humus, ou sous abri (20-25° C) pour obtenir une levée rapide : les chicorées levées en 48 heures auront moins de chance de monter en graine.
Dans le cas d’un semis en pépinière, plantez de tout petits plants en prenant soin de ne pas enterrer le collet (base foliaire). La chicorée ne se plaît pas à côté des choux, préférez-lui comme voisinage, l’endive.
Pour blanchir la chicorée et rendre ses feuilles plus tendres et moins amères, il vous suffit de la couvrir une dizaine de jours avec une poterie (cf. photo) lorsqu’elle a atteint son plein développement.
Le jardinier malin mélange les très fines semences avec du sable sec de façon à répartir au mieux le semis lors de la mise en terre.
Le forçage s’est beaucoup amélioré grâce aux innovations génétiques de ces dernières années. Il est devenu beaucoup plus simple et se fait aisément dans une cave, en pot ou en cagette remplis de tourbe. On peut même utiliser une poubelle ou une brouette, cette dernière permettant même de la déplacer.
Plus la température de forçage est élevée, plus le développement des endives est rapide.
On estime à 3 semaines la durée de forçage des endives à environ 16° alors qu’il peut durer jusqu’à 3 mois en extérieur, à une température inférieure à 10°
En cave, considéré comme le meilleur endroit pour forcer les endives, la durée de forçage est de 1 à 2 mois en fonction de la température (environ 12°). Le forçage en cave donne les meilleurs résultats en terme de qualités gustatives.
Il est possible de faire 2 récoltes d’endive sur la même racine à quelques semaines d’intervalle. Il suffit pour cela de laisser la racine dans le sable après la 1ère récolte.
Certaines variétés résistent aux premiers gels de l’hiver, surtout si on les protège avec une couche de paille ou de fougères sèches, ou un voile d’hivernage en plastique.
La chicorée est assez rustique, mais, comme ses consoeurs, elle craint les limaces et escargots qui aiment se nicher entre les feuilles.
Les pucerons des racines peuvent s’en prendre au collet : arrachez sans attendre les plants infestés et affaiblis.
Enfin, pensez à récolter les jeunes feuilles en les coupant au-dessus du collet, de manière à permettre la repousse tout au long de la belle saison.
Ne jetez pas les racines après la récolte, car vont apparaître ensuite de multiples petites « endivettes » que vous pourrez récolter au fur et à mesure de leur venue.
Espacez les forçages dans le temps afin de récolter vos endives tout au long de l’hiver.
Crédits visuels : ©jgaunion, ©Margarett Skinner, ©Aprifel, ©lantapix, ©Daria Likhodedova, ©EvaDeuffic, ©Michel VIARD