L’églantier, ou « rosier des chiens », est un arbuste sauvage emblématique de nos haies champêtres. Très répandu dans toute l’Europe, il se distingue par sa floraison délicate au printemps et sa fructification automnale généreuse. Ses petits fruits rouges, les cynorrhodons, sont réputés pour leur exceptionnelle teneur en vitamine C et constituent un trésor pour la biodiversité. Rustique, robuste et facile à cultiver, il trouve naturellement sa place dans tous les jardins, u plus sauvage aux plus paysager.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Installez un églantier au jardin : il vous charmera de ses belles fleurs au printemps et vous offrira ses fruits colorés tout l’hiver.
L’églantier est un arbuste rustique, solide et très adaptable. Il pousse dans la plupart des sols, même pauvres, calcaires ou caillouteux. Pour profiter de sa croissance vigoureuse et d’une belle floraison, certaines périodes sont cependant plus favorables.
La meilleure période de plantation est l’automne, car elle permet un enracinement profond avant l’hiver. Le printemps est également possible si vous veillez aux arrosages des premières semaines.
Il peut être planté isolé, en massif ou intégré dans une haie libre ou champêtre. Son port naturel et son caractère sauvage s’intègrent parfaitement dans les jardins naturels ou permacoles.
Les baies d’églantier se récoltent généralement à l’automne, lorsqu’elles sont encore fermes. Elles peuvent aussi être ramassées après les premières gelées lorsqu’elles sont blettes : leur chair devient plus sucrée.
Pour multiplier l’églantier, la bouture est simple et efficace si l’on respecte quelques règles.
L’églantier est un arbuste peu exigeant. Il pousse même dans les terrains difficiles et s’accommode d’un entretien minimal, ce qui en fait une plante idéale pour les jardiniers débutants.
La taille de l’églantier n’a rien d’obligatoire, mais elle favorise un port plus fourni et une meilleure fructification. Une taille par an suffit généralement.
L’églantier offre un spectacle changeant au fil des saisons. Ses fleurs simples et délicates, roses à blanches, annoncent le printemps. À l’automne, l’arbuste se couvre de cynorrhodons, petits fruits rouges aux multiples usages culinaires et médicinaux. Très décoratifs, ils persistent souvent jusqu’en hiver.
Les cynorrhodons sont parmi les fruits les plus riches en vitamine C. Pour comparaison : 100 g de cynorrhodons contiennent autant de vitamine C qu’un kilo de citron !
Pour conserver les fruits tout l’hiver, ramassez-les après une première gelée et faites-les sécher près d’une source de chaleur. Ils parfument délicieusement les tisanes.
Pour profiter pleinement de la richesse en vitamine C des cynorrhodons, préférez l’espèce Rosa villosa : l’églantier velu, reconnaissable à ses rameaux légèrement duveteux.
Les baies se prêtent à de nombreuses préparations : confitures, gelées, sirops, pâtes de fruits… et même le fameux ketchup maison.
L’églantier est un véritable allié de la santé, utilisé depuis des siècles dans les médecines traditionnelles.
Avant toute utilisation culinaire, passez la pulpe au tamis pour retirer les poils irritants.
L’églantier pique-t-il beaucoup ?
Oui. Ses tiges sont très épineuses, ce qui en fait un excellent arbuste de haie défensive.
Faut-il le tailler chaque année ?
Ce n’est pas indispensable. Une taille tous les 2–3 ans suffit, sauf en haie où la taille est plus régulière.
Peut-on cultiver un églantier en pot ?
Peu recommandé. Ses racines profondes et sa croissance vigoureuse nécessitent la pleine terre.
Les fruits sont-ils comestibles ?
Oui, mais il faut retirer les graines et les poils. Ils sont riches en vitamine C et utilisés en confitures, sirops, tisanes…
Quelle différence avec un rosier cultivé ?
L’églantier est un rosier botanique, non greffé, sauvage et très rustique, dont les fleurs sont simples et non remontantes.
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