Posséder un endroit protégé du froid élargit considérablement les possibilités de culture. Depuis le simple châssis jusqu’à la serre chauffée, chaque technique offre des avantages qu’il convient d’exploiter de façon adéquate.
Le verre a l’avantage d’isoler les plantes dans une enceinte transparente qui conserve davantage la chaleur que le plastique. La chaleur des rayons lumineux est absorbée en cours de journée à travers la vitre pendant que les rayons infrarouges rayonnés par le sol durant la nuit restent piégés.
Cet effet de serre intervient aussi avec des plastiques transparents, de type plaques rigides de polycarbonate ou films souples, bien que leur efficacité soit moindre : 85 % (90% avec film diffusant) de lumière absorbée au lieu de 97% avec le verre.
Attention les bâches vertes ou armées, vendues couramment en jardinerie, sont de moindre qualité et présentent une durée de vie de 1 an.
Le châssis est fait d’un coffre en bois ou en plaques de ciment avec un côté plus bas qui permet de donner une légère pente à la vitre.
La serre en verre est très pratique pour faire ses boutures ou semis durant l’hiver. Son coût reste abordable en dessous de 20 m². Au-delà, optez pour le tunnel plastique ou la serre en polycarbonate. Les modèles souvent proposés sont de 2 m de façade sur 2,50 m de long. Certains jardiniers préfèrent les dimensions inverses qui laissent plus d’espace aux plantes de part et d’autre de l’allée de 50 cm.
La serre hollandaise, conçue pour être placée en isolé, possède un toit à 2 pentes. Elle laisse rentrer plus de lumière, mais elle se refroidit plus vite, nécessitant un chauffage d’appoint.
Selon ses dimensions, le tunnel se compose d’arceaux en plastique ou en acier galvanisé fichés profondément dans le sol. Il est recouvert d’un film transparent en polyéthylène, PVC ou polypropylène.
Le tunnel nantais qui ne permet pas de se tenir debout à l’intérieur peut se monter et démonter rapidement. Il s’utilise pour les cultures de melons, salades, carottes primeurs, etc. Les différentes opérations d’entretien se font par les ouvertures latérales, plus ou moins sophistiquées. L’utilisation d’un plastique perforé augmente l’aération mais réduit la chaleur !
L’installation de tablettes permet de travailler sans se casser le dos. Réservez cependant un espace libre afin de cultiver des plantes à même le sol ou entreposer des végétaux de grande taille. Les tablettes à lamelles facilitent la circulation de l’air et occultent moins la lumière en dessous. En revanche, elles isolent assez mal les pots.
En hiver, recouvrez-les de polystyrène, posez les pots et recouvrez les plantes de 2 épaisseurs de voile d’hivernage.
Pour optimiser l’espace, ajoutez des tablettes étroites sous le toit, destinées aux plantes réclamant plus de soleil.
Prévoyez éventuellement une isolation en hiver pour limiter les pertes d’énergie. Cela peut consister à poser au sol des plaques de polystyrène et tapisser la surface transparente de plastique à bulles. Le meilleur isolant est le plastique double épaisseur comportant de grosses bulles de 5 cm de diamètre.
En été, un système d’ombrage vous évitera les « coups de chaud », mais il peut être compensé par une aération efficace. Passez un produit à ombrer à base de chaux sur les vitres orientées sud ou bien rajoutez une toile à ombrer noire ou verte sous le toit.
Eva Deuffic