Les cochenilles farineuses sont des parasites courants sur les plantes d’intérieur et sur les cultures sous serre ou hivernées en véranda. Reconnaissables aux amas blancs et poudreux dont elles se couvrent, elles piquent les tissus des végétaux et en sucent la sève. En cas d’infestation sévère, la plante attaquée peut périr. Elles sont aussi à l’origine de l’apparition de la fumagine. Apprenons à les identifier pour mieux lutter contre leur invasion.
Les cochenilles farineuses sont des hémiptères de la famille des Coccoidea, et du sous-ordre des Pseudococcidea. Il en existe différentes espèces parmi les Pseudococcus, les Phenococcus, les Planococcus ou les Rhizoecus.
Toutes se distinguent par l‘amas blanc et cotonneux, faisant penser à la farine, imperméable à l’eau, dont elles s’entourent. Ces sécrétions filamenteuses, appelées ovisacs, leur permettent de se protéger de leurs prédateurs. Elles y pondent aussi leurs œufs ovales et jaune clair.
Les cochenilles femelles adultes sont dotées de 3 paires de pattes et d’antennes, dissimulées sous le corps ovale et bombé. Des filaments plus ou moins longs parsèment leurs corps.
Munies d’un rostre, ces cochenilles, qui ressemblent à des cloportes au corps rosé, piquent les tissus des plantes et ponctionnent la sève pour se nourrir. C’est en effet dans la sève qu’elles trouvent les protéines dont elles ont besoin pour leur développement. Ces cochenilles farineuses mesurent jusqu’à 5 mm. Ce sont essentiellement les femelles et les larves qui causent des dégâts. Les mâles ailés sont uniquement destinés à la reproduction et ne se nourrissent même pas.
Ce cycle se déroule sur 40 à 60 jours et se renouvelle constamment tant qu’il y a de la nourriture, c’est-à-dire une plante hôte, et des températures supérieures à 13 ° et inférieures à 25 à 30 °C et une humidité relative. Une surfertilisation azotée favorise aussi leur développement. Tout comme le stress hydrique.
Souvent, les cochenilles farineuses arrivent chez vous sur une nouvelle plante déjà infestée, nouvellement achetée, ou bien sur les mains, les outils, les vêtements… Ces cochenilles farineuses s’attaquent aux plantes conservées en serre ou en véranda, comme le laurier-rose (Nerium sp.), le laurier-sauce (Laurus nobilis), le lantana, le bégonia…Elles ont aussi une prédilection pour les agrumes cultivées en pot, et en particulier les citronniers. Les plantes exotiques comme la cordyline, les succulentes et les plantes grasses…subissent aussi ses piqûres.
Enfin, à l’intérieur, les cochenilles farineuses apprécient le feuillage du croton (Codiaeum), du dracaena, du coléus (Solenostemon), du ficus, des orchidées…
Les cochenilles farineuses affaiblissent les plantes, qui stoppent leur croissance. Les tiges et les feuilles se déforment, ils jaunissent, sèchent et tombent. Indirectement, les cochenilles farineuses ont un impact sur la floraison et éventuellement la fructification.
Comme elle secrète du miellat, la fumagine se développe sur les feuilles.
Tous ces traitements doivent être renouvelés très régulièrement car les cochenilles farineuses sont coriaces. Et si vous ne parvenez pas à vous en débarrasser, le mieux est de couper les branches infestées, voire de jeter la plante avant que les cochenilles farineuses ne migrent ailleurs.
En serre, il est possible de lutter biologiquement contre les cochenilles farineuses via l’introduction de prédateurs naturels, sous forme d’œufs, de larves ou d’adultes. Parmi les prédateurs, Cryptolaemus montrouzieri, une coccinelle, est très efficace tout comme les chrysopes.
Plutôt que d’avoir à lutter (difficilement) contre les cochenilles farineuses, mieux vaut éviter leur apparition. Comment ?
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