Tout comme sa cousine, la cochenille farineuse, la cochenille à carapace est membre des la famille des Coccidées. Mais cette dernière se reconnaît à sa carapace, aplatie ou légèrement bombée qui rappelle celle de la tortue. Assez difficile à repérer, ces cochenilles à carapace colonisent le plus souvent les arbustes comme l’hortensia, le houx, le cornouiller, mais aussi les arbres comme le pin ou encore les fruitiers (olivier, marronnier, figuier…).
Ces cochenilles à carapace sont plus difficiles à éradiquer que les cochenilles farineuses. L’obstination est donc de rigueur. Tout comme la prévention pour éviter leur apparition.
Les cochenilles à carapace, également appelées cochenilles lécanines, sont des cochenilles dotées d’une carapace totalement indissociable de leur corps (à la différence des cochenilles à bouclier dont la carapace se désolidarise de leur corps). Cette carapace est en général de forme ovale ou arrondie, plate ou légèrement bombée, et de couleur brune, noire ou grise. Elles sont d’une grande discrétion, car immobiles et se confondant souvent avec l’écorce. En grattant avec l’ongle, on peut toutefois les décoller. Ces cochenilles sont les plus imposantes de toutes, mesurant entre 3 et 8 mm.
Comme leurs cousines, ces cochenilles piquent les tissus des plantes et en aspirent la sève. Elles sécrètent une bonne quantité de miellat qui permet de les repérer. À long terme, la présence de ce miellat peut déclencher la fumagine, une maladie cryptogamique qui développe une sorte de suie noire.
Les mâles, ailés, se déplacent en volant et ne vivent que pour se reproduire. On pourrait les confondre avec des moucherons. Les larves, longues de 1 mm, passent par 2 ou 3 stades et se déplacent car elles sont munies de pattes. Seules les femelles sont immobiles, dans leur carapace. Les larves sont le plus souvent de couleur rougeâtre ou jaunâtre.
En extérieur, les conditions climatiques limitent les générations à une ou deux. En intérieur, on peut compter jusqu’à 5 générations par an.
Nombreux sont les arbres, arbustes ou plantes attaqués par les cochenilles à carapace. Comme il en existe une multitude d’espèces, chacune a ses plantes hôtes de prédilection :
Certaines s’implantent aussi sur les érables, les tilleuls, les mûriers…mais aussi les camélias, les fusains.
Sur ces différents végétaux, les cochenilles occasionnent des nécroses et des taches sur les feuilles et les tiges. Les feuilles jaunissent et tombent. Les végétaux s’affaiblissent et deviennent plus sensibles aux autres maladies.
Les cochenilles à carapace sont particulièrement tenaces donc la lutte demande de la patience. Il y a deux méthodes pour les éradiquer : la lutte physique et la lutte biologique.
On peut aussi lutter biologiquement à l’extérieur avec l’introduction de prédateurs efficaces que sont certaines variétés de chrysope (Chrysoperla carnea) et de coccinelle (Exochomus quadripustulatus).
En botanique, et surtout en matière de maladies et parasites, mieux vaut prévenir que guérir. Quelques gestes de prévention s’imposent :
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